Les Forces de défense et de sécurité de la RDC ont réprimé une manifestation anti-ONU organisée mercredi 30 août à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, à moins de 100 Km des zones contrôlées par l’armée rwandaise et les rebelles du M23.
Selon le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike Kaiko, porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu, il s’agit « d’un groupe de bandits armés, drogués et manipulés » se faisant passer pour les Wazalendo (groupe d’auto-défense) appartenant à une secte mystico-religieuse du prophète Ephrem Bisimwa, qui ont « prémédité et semé le chaos » à Goma.
Les manifestants exigeaient le départ de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco) jugée inefficace face aux rebelles ; de la Force régionale de la communauté des Etats d’Afrique de l’Est accusée de complicité avec le M23, ainsi que de tous les occidentaux, y compris leurs ONG.
A en croire Guillaume Ndjike, ces « fauteurs des troubles jouant le jeu de l’agresseur M23/RDF » ont été stoppés professionnellement par les Forces de défense et de sécurité.
Des morts et des blessés
A l’heure actuelle, indique l’armée congolaise, le bilan provisoire se présente comme suit : « Dans les rangs des Forces de défense et de sécurité, 01 policier lapidé à mort et plusieurs blessés du côté FARDC. Dans les rangs des adeptes, 06 morts, quelques blessés et 158 arrêtés », précisant que les blessés sont pris déjà en charge dans différentes structures sanitaires de la place.
Face à cette situation, le gouverneur militaire du Nord-Kivu, Constant Ndima, a mis en garde pour la toute dernière fois, quiconque se permettrait une fois de plus de se livrer à pareil acte.
La population a été par ailleurs appelé à ne pas paniquer et à vaquer librement à ses occupations, la situation étant « calme ».