Le gouvernement américain s’oppose fermement au coup d’Etat militaire en cours au Gabon et exhorte les putschistes à préserver le régime civil, alors que le président réélu Ali Bongo a été placé en résidence surveillée et plusieurs de ses collaborateurs arrêtés.
Quelques heures après l’éviction du président Bongo par l’armée, les USA ont réagi. Condamnant la prise de pouvoir par des moyens inconstitutionnels, Washington a exhorté les putschistes à libérer et à assurer la sécurité des membres du gouvernement et de leurs familles et à préserver le régime civil.
« Les États-Unis sont profondément préoccupés par l’évolution des événements au Gabon. Nous restons fermement opposés aux saisies militaires ou aux transferts de pouvoir anticonstitutionnels. Nous exhortons les responsables à libérer et à assurer la sécurité des membres du gouvernement et de leurs familles et à préserver le régime civil », a déclaré le porte-parole du Département d’Etat américain.
Le président Bongo a été renversé peu après l’annonce des résultats de la présidentielle le donnant vainqueur. Des élections émaillées d’irrégularités, selon l’opposition qui revendique la victoire.
Dans ce contexte, les USA appellent tous les acteurs à faire preuve de retenue et de respect des droits de l’homme et à répondre pacifiquement à leurs préoccupations par le dialogue après l’annonce des résultats des élections.
« Nous notons également avec inquiétude le manque de transparence et les informations faisant état d’irrégularités entourant les élections. Les États-Unis sont aux côtés du peuple gabonais », a souligné la même source.
Après avoir dissous les institutions, annulé les élections et placé en résidence surveillée Ali Bongo, les putschistes ont désigné le général Brice Oligui Nguema, commandant en chef de la Garde républicaine, » président de la transition ».