24 heures après le coup d’Etat militaire contre le président Ali Bongo réélu au terme de scrutins caractérisés par beaucoup d’irrégularités, l’Union européenne n’entend pas évacuer ses citoyens car, souligne Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, « la situation est calme » contrairement à ce qui se passe au Niger où le président Mohamed Bazoum a été également renversé par l’armée.
Dans une déclaration faite jeudi devant la presse avant le début du Conseil informel des Affaires étrangères de l’UE, Josep Borrell a indiqué la situation au Gabon est « radicalement différente » de celle au Niger. Dans ce contexte, dit-il, l’UE n’envisage pas évacuer ses citoyens.
« Au Gabon, il n’y a actuellement aucune prévision d’évacuation. La situation est calme. Nous ne voyons personne exposé à un risque de violence, à une situation qui pourrait engendrer un danger. Il y a quelque 10 000 citoyens européens au Gabon, mais aucun pays ne s’inquiète de leur situation. Pour l’instant, aucune évacuation n’est prévue au Gabon, comme c’est le cas au Niger. Au Niger, nous les avons évacués », a-t-il dit.
Aussi, Borrell n’a pas confirmé s’il y a un effort de médiation diplomatique en cours ou des contacts sur le terrain dans les pays africains dans cette affaire.
« Les coups d’État militaires n’étaient pas la solution, mais il ne faut pas oublier qu’au Gabon, il y a eu auparavant des élections pleines d’irrégularités. Il y a des coups d’État militaires et il y a des coups d’État institutionnels, qui ne nécessitent pas l’usage des armes, mais si j’utilise certaines élections pour conquérir le pouvoir, c’est aussi une manière irrégulière d’arriver à l’exercer », a-t-il souligné.