Les Congolais se préparent à lire leurs nouveaux représentants. Les législatives nationales et provinciales auront lieu en décembre prochain. A l’ouverture vendredi de la dernière session parlementaire de cette législature finissante, Christophe Mboso, président de l’Assemblée nationale, a salué la « stabilité » institutionnelle qui l’a « caractérisée ».
Mboso qui a été porté à la tête de cette chambre après la déchéance du bureau Mabunda et la requalification de la majorité parlementaire obtenue par la famille politique de Joseph Kabila à l’issue des législatives de 2018, a affirmé que « cette législature a été caractérisée par la stabilité des institutions qui s’est traduite par une collaboration appréciable entre le gouvernement et le Parlement ».
Cette « stabilité », a-t-il ajouté, a également favorisé le vote des lois à caractère social et fiscal qui ont permis l’augmentation du budget de l’Etat.

« Assurément, avec cet accroissement des recettes, le budget 2024 aura un impact positif sur le social de nos populations, sur l’amélioration des infrastructures socio-économique de base et permettra de doter notre armée des ressources nécessaires pour faire face aux défis sécuritaires notamment à l’agression rwandaise », a-t-il indiqué, précisant que ce climat de stabilité a permis aux députés nationaux d’exercer avec responsabilité et dévouement les prérogatives législatives et de contrôle.
Requalification de la majorité parlementaire
Au début de la législature, c’est le Front commun pour le Congo (FCC), regroupement politique de l’ancien chef de l’Etat, Joseph Kabila, qui avait la majorité au Parlement. Suite aux divergences profondes sur la gestion de certains dossiers, dans le cadre de la coalition FCC-CACH, la majorité parlementaire a été requalifiée (illégalement selon le FCC) en faveur du président Félix Tshisekedi.
Il s’en est suivi l’élection du nouveau bureau de l’Assemblée nationale, et la reconfiguration des bureaux des groupes parlementaires et des commissions permanentes.
« A la suite de la démission du gouvernement, alors en place, le président de la République a eu à nommer un nouveau Premier ministre issu de la nouvelle majorité parlementaire. Après la présentation par le Premier ministre de son programme, et son approbation par l’Assemblée nationale, celle-ci avait investi le gouvernement », a rappelé Christophe Mboso.
« Une législature qui restera gravée dans les annales parlementaires »
Mboso a vanté le travail abattu par les parlementaires. Pour permettre au gouvernement d’assurer la mise en œuvre de son programme, a-t-il dit, les deux chambres du Parlement ont examiné et adopté environ 120 lois, toutes promulguées par le président de la République.
Toujours dans ce cadre, a-t-il ajouté, l’Assemblée nationale et le Sénat ont également adopté, à quatre reprises, les lois portant habilitation du gouvernement.
« Pour la première fois, sous l’empire de l’actuelle Constitution, après consultation des présidents de deux chambres, le président de la République avait proclamél’état d’urgence sanitaire pour faire face à la pandémie de Covid-19. Il en est de même de la proclamation de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu en vue de faire face à l’agression de notre territoire par le Rwanda et son supplétif le M 23 et à la situation sécuritaire préoccupante en Ituri. Dans les deux cas, les deux chambres du Parlement ont, à plusieurs reprises, accédé à la demande de l’exécutif de proroger ces mesures exceptionnelles », a-t-il dit.
En outre, les députés nationaux et sénateurs ont mis en place tous les instruments nécessaires à l’organisation du quatrième cycle électoral « libre, démocratique, inclusif et transparent ».
« Celui-ci suppose que les dispositions prévues par la loi électorale soient impérativement appliquées par les institutions concernées », a souligné Mboso, exhortant es institutions de la République, les parties prenantes ainsi que les partenaires bilatéraux et multilatéraux de contribuer au succès du présent processus électoral.
Christophe Mboso a aussi félicités tous les parlementaires « pour leur patriotisme et leur précieuse contribution » à cette œuvre législative commune qui, selon lui, restera gravée dans les annales parlementaires.