Le Premier ministre (de la transition) du Gabon, Raymond Ndong Sima, s’est exprimé vendredi à la tribune de la 78e Assemblée générale de l’ONU. Il a plaidé pour une véritable transformation structurelle de l’architecture de paix et de sécurité de l’ONU, ainsi que pour l’adaptation des mécanismes de promotion de la paix et de la sécurité dans un contexte global de crises et de conflits en constante mutation.
Pour le chef du gouvernement gabonais, le système de sécurité collective et indivisible prôné par la Charte des Nations unies apparaît comme une fiction dans de nombreuses régions du monde en proie aux soubresauts de la guerre, notamment en Afrique, où la région du Sahel, la Corne de l’Afrique, la région des Grands Lacs sont devenues de « véritables épicentres de l’instabilité ».
Dans la plupart de ces régions, a-t-il dénoncé, la prédation des ressources naturelles constitue une source importante de conflictualité au point qu’elles deviennent une véritable malédiction pour les pays qui les possèdent.
Face à cette situation, Raymond Ndong Sima a appelé la communauté internationale à la réappropriation des objectifs de la Charte de l’ONU « et une réconciliation avec les aspirations des peuples du monde ».
Il faut donc, selon lui, une véritable transformation structurelle de l’architecture de paix et de sécurité de l’ONU, ainsi que l’adaptation des mécanismes de promotion de la paix et de la sécurité dans un contexte global de crises et de conflits en constante mutation.
Aussi, a-t-il préconisé le renforcement de la prévention et de la consolidation de la paix pour empêcher la résurgence de crises en période de transition ou que naissent de nouveaux conflits.