A l’Assemblée générale de l’ONU, la quatrième Commission (chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation) a débattu mardi sur la décolonisation. A cette occasion, les Etats africains ont soulevé la question du Sahara occidental, le seul territoire du continent africain dont le statut post-colonial n’a pas été réglé.
Landry Sibomana, représentant du Burundi, a soutenu le processus politique en cours, sous les auspices exclusifs du secrétaire général des Nations unies, visant à parvenir à une solution politique, réaliste, durable, mutuellement acceptable et négociée au différend régional sur le Sahara marocain, comme recommandé par les résolutions du Conseil de sécurité depuis 2007.
Le diplomate burundais a salué la récente visite de l’envoyé personnel du secrétaire général, M. Staffan de Mistura, au Maroc, notamment à Laayoune et Dakhla, en septembre 2023. Ce dernier y a rencontré les présidents des deux régions, des élus et des représentants des autorités locales, des notables, des acteurs économiques, des femmes et des jeunes, des représentants de la société civile et les présidents des deux commissions régionales du Conseil national des droits de l’homme.
Dans ce contexte, Sibomana a lancé un vibrant appel à toutes les parties prenantes en vue de faciliter la reprise des tables rondes, avec les mêmes participants, à savoir le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le Front POLISARIO, conformément à la résolution 2654 du Conseil de sécurité.
Ainsi , a-t-il salué l’initiative marocaine d’autonomie, qualifiée de crédible par les résolutions du Conseil de sécurité depuis 2007, avant de se féliciter du vaste programme d’investissements lancé par Rabat, qui a grandement contribué à l’autonomisation des populations locales, à l’amélioration des indices de développement humain et à la promotion des droits humains au Sahara marocain.
Pour sa part, Tarcisio Baltazar Buanahagi du Mozambique a demandé la fin du conflit entre le Maroc et le Front POLISARIO au Sahara occidental. Les deux parties doivent négocier, a dit le délégué, en soulignant la « complaisance du monde » à l’égard de ce conflit gelé, en dépit des risques d’escalade.
« Le coût de l’inaction pourrait être élevé », a-t-il mis en garde. Il a appelé le Conseil à agir, en notant que le referendum d’autodétermination se fait toujours attendre, avant d’exhorter les parties à négocier afin de parvenir à une solution pérenne.