Alors que le Maroc et l’Algérie ont présenté des visions diamétralement opposées, mercredi devant la quatrième commission de l’ONU chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation, la RDC a, quant à elle, encouragé toutes les parties à faire preuve de réalisme et à adopter un esprit de compromis.
Le représentant permanent de la RDC à l’ONU, Zénon Mukongo Ngay, s’est exprimé hier dans le cadre du débat général sur la décolonisation de la C4. Il a réaffirmé le soutien de son pays au processus politique visant à parvenir à « une solution politique, réaliste et durable » au différend régional sur le Sahara marocain, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité depuis 2007.
Le diplomate congolais s’est félicité de la tenue de deux tables rondes à Genève, avec la participation de l’Algérie, du Maroc, de la Mauritanie et du Front POLISARIO, qu’il a encouragés à faire preuve de réalisme et à adopter un esprit de compromis afin de favoriser le succès du processus politique.
A cet égard, Zénon Mukongo a salué les efforts du secrétaire général de l’ONU et de son envoyé personnel pour faciliter les négociations en vue de parvenir à un règlement de la question. Selon lui, les parties devraient reprendre les négociations sans conditions préalables et de bonne foi, en tenant compte des faits nouveaux survenus depuis 2006.
Par ailleurs, il s’est félicité du développement socioéconomique du Sahara marocain grâce aux investissements et aux projets réalisés dans le cadre du nouveau modèle de développement, lancé par le Maroc en 2015.
A ses yeux, une solution politique à ce différend de longue date et une coopération renforcée entre les États membres de l’Union du Maghreb arabe contribueraient à la stabilité et à la sécurité dans la région du Sahel.
Adoption d’un projet de résolution
En vertu de ce projet de résolution, l’Assemblée générale de l’ONU appuierait le processus de négociation lancé par la résolution 1754 (2007) et d’autres résolutions du Conseil de sécurité en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable permettant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, et louerait à cet égard les efforts déployés par le secrétaire général et son envoyé personnel pour le Sahara occidental.
L’AG se féliciterait en outre de l’engagement des parties à continuer de faire preuve de volonté politique et à travailler dans une atmosphère propice au dialogue afin d’entrer dans une phase de négociation plus intensive.
Aussi, inviterait-elle les parties à coopérer avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et à s’acquitter de leurs obligations au regard du droit international humanitaire. Enfin, elle prierait le Comité spécial de la décolonisation de continuer de suivre la situation au Sahara occidental et de lui présenter un rapport sur la question à sa prochaine session.