Les combattants de la Résistance pour un État de droit au Burundi (Red Tabara), ayant pour base arrière l’Est de la RDC, peuvent librement rentrer dans leur pays pour contribuer au développement. C’est le président burundais, Evariste Ndayishimiye qui l’a annoncé, précisant que le Burundi n’est pas en situation de belligérance.
Le chef de l’Etat burundais qui échangeait jeudi 26 octobre avec une délégation de l’Institut européen pour la paix, a rassuré les combattants seront accueillis « à bras ouverts ». Selon lui, le gouvernement est prêt à envoyer une délégation, s’il le faut, pour les rencontrer afin de fixer les modalités de leur rapatriement.
« Le Burundi n’est pas en situation de belligérance et par conséquent, il n’y a pas d’autres alternatives que de demander à ces groupes armés de regagner le processus du Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) dans la communauté burundaise », a indiqué Evariste Ndayishimiye qui souligne cependant que, ceux qui sont poursuivis par la justice pour des crimes commis devront certainement répondre de leurs actes.
Dans ce cadre, il a demandé à l’Institut européen pour la paix de tout faire pour convaincre les Red Tabara en situation d’errance en RDC de rentrer pour contribuer au développement de leur patrie.
En réponse à cette demande, la délégation de l’IEP a réaffirmé son engagement à discuter avec toutes les parties prenantes pour que ces groupes armés déposent leurs armes pour retourner dans leur pays.
Réagissant à l’appel du président Evariste Ndayishimiye, la rébellion Red Tabara a affirmé qu’elle « n’est pas dans cette démarche d’un DDR et qu’il n’entend pas y adhérer ».
« La position de RED-Tabara est maintenant bien connue et n’a pas varié : d’abord négocier les conditions d’organisation d’élections démocratiques, libres, inclusives et transparentes », a déclaré Patrick Nahimana, porte-parole militaire du mouvement.