Même si elle entend déployer une force militaire pour restaurer la paix dans l’Est de la RDC, la SADC n’exclut cependant pas la voie diplomatique. Pour une paix durable en RDC, l’organisation régionale a mandaté son président, l’Angolais João Lourenço, d’intensifier les efforts diplomatiques entre Kinshasa et Kigali.
En octobre, l’ONU s’était inquiétée d’un risque de confrontation directe entre la RDC et le Rwanda, qui continuent de s’accuser mutuellement de soutenir des groupes armés.
Saluant l’initiative menée par João Lourenço en tant que médiateur désigné par l’Union africaine pour rechercher la paix dans l’est de la RDC, le sommet extraordinaire de la SADC tenu samedi 4 novembre à Luanda, a donné mandat au chef de l’Etat angolais d’intensifier les efforts diplomatiques entre le pays de Félix Tshisekedi et celui de Paul Kagame, pour parvenir à une paix durable dans l’Est de la RDC, où les rebelles du M23 soutenus par l’armée rwandaise occupent encore quelques territoires en violation des décisions des processus de paix de Nairobi et de Luanda.
« Le Sommet a salué les efforts déployés par S.E. M. João Manuel Gonçalves Lourenço en tant que facilitateur désigné par l’Union africaine (UA) afin de rétablir la paix dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Le Sommet a chargé le Président de la SADC, avec le concours de la Troika de l’Organe, de redoubler d’efforts diplomatiques auprès de la République démocratique du Congo (RDC) et de la République du Rwanda afin de parvenir à une paix durable en RDC », rapporte le communiqué final du sommet de Luanda.
Les dirigeants régionaux ont aussi félicité le président de l’Organe en charge de la coopération en matière de politique, défense et sécurité de la SADC, le Zambien Hakainde Hichilema, « pour son leadership qui a permis de préserver la paix et la sécurité dans la région ».
Alors que le gouvernement congolais a acté le retrait de la Monusco et la Force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est, le sommet de Luanda a rappelé qu’il était nécessaire que la SADC prenne le devant des efforts visant à mobiliser des ressources nécessaires à la promotion de la paix et de la sécurité dans la région.