Le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a condamné les actes d’intolérance dont a été victime l’opposant et candidat à la présidentielle Martin Fayulu à son arrivée samedi à Tshikapa au Kasaï, première étape de sa tournée de redynamisation de ses bases au centre du pays, réputé fief électoral du chef de l’Etat.
Le leader de l’ECiDé et sa délégation ont été attaqués, selon Prince Epenge qui accompagne Fayulu dans cette tournée, par « des militants de l’UDPS (parti présidentiel) envoyés par le gouverneur du Kasaï » qui soutient la candidature du président Tshisekedi.
Dans un message posté sur son compte X (ancien Twitter), Tina Salama, porte-parole du président de la République, a indiqué que ce dernier a appris avec regret « l’intolérance politique » subie par Martin Fayulu de la part de « certains compatriotes ».
Alors que le climat politique est déjà tendu à quelques semaines des élections générales, Félix Tshisekedi, candidat à sa propre succession, a condamné « ces actes antidémocratiques » et appelé le peuple congolais à « faire preuve de tolérance et de citoyenneté à l’égard de tous les candidats ».
Les actes de violence perpétrés par les présumés partisans du président Tshisekedi n’ont pas été sans conséquences. Quelques blessés ont été signalés et le pare-brise arrière de la voiture de l’opposant a été brisé.
Cette situation a été condamnée également par Delly Sesanga, un autre candidat à la présidentielle qui avait été victime des violences lors de sa tournée dans l’espace Kasaï.
« Cette intolérance politique institutionnalisée par le pouvoir à travers leurs militants afin d’attenter à la vie des opposants et d’entraver leurs activités politiques est inacceptable dans une démocratie. Elle doit être combattue par tous les démocrates et défenseurs de la liberté », a déclaré le président du parti Envol.
Déterminé à briguer la magistrature suprême, Sesanga a ainsi appelé vivement à la refondation du congo pour restaurer le respect de la loi dans un ordre républicain juste au service de la liberté pour tous les congolais sans distinction et sur toute l’étendue du territoire national.