Les Congolais iront aux urnes le 20 décembre prochain, pour élire le président de la République, les députés nationaux et provinciaux, ainsi que les conseillers communaux. Alors que la campagne électorale se poursuit, les difficultés logistiques persistent et l’opposition accuse le pouvoir sortant d’avoir préparé la fraude électorale, l’Union européenne menace de sanctionner ceux qui vont faire obstacle à une solution « consensuelle et pacifique ».
A 12 jours des scrutins combinés, le Conseil de l’UE a assuré qu’elle continuera de suivre de près la situation en RDC, où la Commission électorale nationale indépendante (CENI) sollicite des moyens logistiques pour déployer les kits électoraux dans les recoins du pays.
L’institution dirigée par le Belge Charles Michel, qui a reconduit ses mesures restrictives contre certaines personnalités congolaises jusqu’au 12 décembre 2024, a prévenu que de nouvelles sanctions peuvent être prises contre ceux qui vont entraver ce processus démocratique ou contribuer au maintien de la crise sécuritaire dans l’Est du pays.
Le Conseil européen « est prêt à inscrire sur la liste toute personne faisant obstacle à une solution consensuelle et pacifique aux prochaines élections en RDC , notamment par des actes de violence, de répression ou d’incitation à la violence, ou en portant atteinte à l’État de droit, ou impliquée dans de graves violations ou abus des droits de l’homme, comme ainsi que ceux responsables du maintien du conflit armé, de l’instabilité et de l’insécurité, ou de l’incitation à la violence », a annoncé l’UE dans un communiqué publié vendredi 8 décembre 2023.
Reconduction des sanctions
L’UE a renouvelé ses mesures restrictives « compte tenu », de la gravité de la situation en République démocratique du Congo pour une année supplémentaire, jusqu’au 12 décembre 2024.
« 24 personnes font actuellement l’objet d’un gel des avoirs et d’une interdiction de voyager vers l’UE . De plus, la fourniture de fonds, d’autres actifs financiers ou de ressources économiques , directement ou indirectement, à ou à leur profit est interdite », a annoncé le Conseil européen, qui se dit également prêt à répertorier ceux qui exploitent la situation fragile en RDC, notamment par l’exploitation ou le commerce illicite des ressources naturelles et de la faune sauvage.