Le Conseil de sécurité des Nations unies se réunit ce lundi 11 décembre 2023, pour se pencher notamment sur la situation politico-sécuritaire en RDC. Dans l’Est du pays, les autorités congolaises continuent d’accuser le Rwanda « d’agression ».
Au cours de cette séance, Bintou Keita, représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC, devrait décrire les développements récents en RDC et les activités de la Monusco sur la base du dernier rapport d’Antonio Guterres sur la RDC, qui a été distribué aux membres du Conseil de sécurité le 30 novembre et couvre la période du 21 septembre au 30 novembre.
Selon l’ONU, une des questions susceptibles d’attirer l’attention des membres du Conseil de sécurité est la persistance des tensions entre la RDC et le Rwanda. Selon le rapport du secrétaire général de l’ONU, les relations tendues entre les pays se caractérisent par des accusations mutuelles de soutien à des groupes armés en tant que mandataires et par une augmentation des incidents transfrontaliers.
Retrait de la Monusco
Le CS de l’ONU se penchera principalement sur la mise en œuvre du plan de transition de la Monusco, qui a été élaboré conjointement par l’ONU et le gouvernement congolais en 2021.
Le plan a ensuite été révisé à la demande du gouvernement congolais pour se concentrer sur quatre critères clés : à savoir, la protection des civils ; mise en œuvre du Programme de Démobilisation, Désarmement, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS) ; la réforme du secteur de la sécurité (RSS) ; et le processus électoral.
Dans son allocution, Bintou Keita pourrait parler du plan de désengagement global qu’elle a signé le 21 novembre avec le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de la RDC, Christophe Lutundula Apala Pen’Apala, qui a été distribué aux membres du Conseil dans une lettre du 22 novembre.
Le plan, qui a été élaboré par un groupe de travail conjoint comprenant le gouvernement congolais, la Monusco et l’équipe de pays des Nations unies, prévoit que le retrait de la mission soit initié avant la fin 2023 et que tout le personnel en uniforme et l’équipement militaire soient rapatriés dans trois régions distinctes. phases, chacune nécessitant un minimum de quatre à cinq mois.
En conséquence, la Monusco devrait procéder à un transfert échelonné des responsabilités de protection aux forces de sécurité et de défense congolaises, afin d’assurer son retrait progressif et responsable des trois provinces restantes où elle opère. Selon ce plan, dans la première phase, la Monusco se retirera du Sud-Kivu d’ici le 30 avril 2024, et dans la deuxième phase du Nord-Kivu (secteur central) au cours du second semestre 2024. La troisième phase verra le retrait complet de la Monusco du Sud-Kivu. Ituri et le reste du Nord-Kivu.
Une source onusienne estime que le plan de désengagement est susceptible d’éclairer les négociations des membres du Conseil sur le renouvellement du mandat de la Monusco.