La Banque africaine de développement (BAD) accompagne la République démocratique du Congo (RDC) dans plusieurs projets. En octobre 2023, l’institution financière panafricaine avait débloqué 650 millions $ pour stimuler le secteur agricole du pays. Et à l’occasion de la réélection du président Félix Tshisekedi, la BAD a réaffirmé son soutien à la RDC pour accélérer le développement.
Dans un message posté sur X (anciennement Twitter) lundi 8 janvier 2024, le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Ayodeji Adesina, a félicité Félix Tshisekedi, « son cher frère et ami », pour sa réélection à la tête de la RDC. Félix Tshisekedi a obtenu, selon la CENI, 73% des votes à l’issue de la présidentielle du 20 décembre 2023. Ce résultat doit néanmoins être validé par la Cour constitutionnelle.
Face aux défis économiques qui attendent le futur gouvernement, Adesina a rassuré Tshisekedi qu’il peut « compter sur le soutien du Groupe de la BAD pour le développement accéléré de la RDC ».
La BAD a plusieurs axes d’intervention en RDC, notamment dans le secteur agricole. Pour cette institution financière, le pays de Félix Tshisekedi a les moyens indéniables d’être le grenier de l’Afrique, l’épicentre de l’industrie agricole continentale et également un vivier de prospérité grâce à ses 80 millions d’hectares de terres arables, ses quatre millions d’hectares de terres irrigables, sa diversité climatique permettant une exploitation agricole toute l’année, ses 7 à 8 % d’eau douce exploitable du monde, ses pâturages d’environ 125 millions d’hectares ayant une capacité de charge de 40 millions de têtes de gros bétail, l’importance de sa population, notamment jeune et féminine.
Pour développer les chaînes de valeurs agricoles, la BAD a recommandé à la RDC notamment d’adopter une approche par filière et par projet, avec un véritable accompagnement du gouvernement (facilités fiscales et administratives, disponibilité des infrastructures socio-économiques de base et énergétique etc.); de limiter toute charge, frais et imposition, à un maximum de 25 % de la valeur pour les activités relatives à la production et aux exportations, mettre en place un fond souverain pour soutenir l’agriculture et des centres d’agrégation pour appuyer et accompagner les petits investisseurs agricoles.