L’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour la région des Grands, Huang Xia, a été reçu en audience par le président angolais, João Lourenço, le lundi 5 février 2024. Au cours de cet entretien tenu au palais présidentiel à Luanda, le diplomate onusien a réitéré le soutien de l’ONU au processus de paix Luanda visant à résoudre le conflit rwando-congolais, alimenté par le soutien de l’armée rwandaise aux rebelles du M23 opérant dans l’Est de la RDC.
Les tensions persistantes entre Kinshasa et Kigali et les offensives du M23 au Nord-Kivu a constitué l’essentiel des échanges entre Huang Xia et João Lourenço qui joue le rôle de facilitateur dans cette crise.
A l’issue de cette réunion, qui est intervenue au moment où les combats font rage dans l’Est de la RDC, l’envoyé spécial d’Antonio Guterres a réitéré au président angolais le soutien de l’ONU au processus de Luanda, dont la feuille de route prévoit le cessez-le-feu, le retrait des rebelles du M23 et la reprise des négociations entre Kinshasa et Kigali.
« Très heureux d’être de retour en Angola, où jai été reçu en audience par S.E. le président João Lourenço. Nous avons évoqué notamment la situation dans l’est de la RD Congo et les tensions régionales. J’ai réitéré au président le ferme soutien des Nations unies au processus de paix de Luanda », a déclaré Huang Xia.
Lors de sa dernière intervention devant le Conseil de sécurité de l’ONU en octobre 2023, Huang Xia avait exprimé sa profonde inquiétude face à la détérioration de la situation sécuritaire et au risque d’un conflit direct entre la RDC et le Rwanda, qui s’accusent mutuellement de soutenir des groupes armés sur leur territoire respectif.
« Le renforcement militaire des deux pays, l’absence de dialogue direct de haut niveau et la persistance des discours de haine sont autant de signes inquiétants que nous ne pouvons ignorer », avait-il souligné.
Quatre mois après, la situation sécuritaire reste préoccupante, occasionnant une grave crise humanitaire. Des soldats rwandais continuent d’opérer aux côtés du M23, et menaceraient de prendre le contrôle de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.