Une délégation du Front commun pour le Congo (FCC), famille politique de l’ancien président de la République Joseph Kabila, a été reçue mercredi 7 février 2024 au siège de la Monusco par le secrétaire général adjoint de l’ONU aux opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix en visite en RDC. Les échanges ont porté sur la situation socio-politico-sécuritaire du pays. A cette occasion, le regroupement de l’opposition, qui accuse le régime Tshisekedi d’instaurer la pensée unique, a réitéré sa détermination à résister par tous les moyens prévus par la Constitution.
Face à Jean-Pierre Lacroix assisté notamment par Bintou Keita, cheffe de la Monusco, le FCC a été représenté par Emmanuel Shadary, Aubin Minaku, Marie-Ange Mushobekwa et Félix Kabange. Sur la situation politique, les Kabilistes n’ont pas changé leur position. Selon eux, les élections de décembre 2023 remportées, selon la CENI et la Cour constitutionnelle, par Félix Tshisekedi et l’Union sacrée ont été « chaotiques ».
N’ayant donc pas participé à ces scrutins, le FCC a fait remarquer aux Onusiens qu’il maintient son boycott jusqu’au bout et résistera farouchement contre l’instauration de la pensée unique en RDC.
« Le FCC rappelle qu’il avait tiré, durant plusieurs mois, la sonnette d’alarme sur la préparation de la fraude électorale par la CENI ; déplore l’organisation des élections chaotiques par la CENI, qui mettent à mal la cohésion nationale ; maintient sa position de ne pas participer au processus électoral en cours jusqu’au bout ; réitère sa détermination à résister contre l’instauration de la pensée unique en RDC, à défendre la démocratie et le pluralisme politique dans notre pays. Et ce, par tous les moyens prévus par la constitution », a indiqué Marie-Ange Mushobekwa au sortir des échanges.
S’agissant des questions sécuritaires, la famille politique de Joseph Kabila a déploré la dégradation de la situation sécuritaire dans la province du Nord-Kivu où plusieurs groupes armés étrangers et nationaux, ainsi que des mouvements terroristes opèrent, au quotidien, des massacres contre les populations civiles, qui constituent des crimes contre l’humanité.
En outre, le FCC qui a exprimé sa compassion à toutes les victimes de cette agression, a réaffirmé son soutien total aux FARDC engagées au front jusqu’au sacrifice suprême pour défendre l’intégrité territoriale du pays.