La candidature unique de l’opposition à la présidentielle de décembre 2023 n’est pas encore à l’ordre du jour, mais les principaux opposants ne sont pas loin de s’accorder. A Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, où ils se sont réunis vendredi, Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Delly Sesanga et Augustin Matata ont décidé d’unir leurs idées et forces pour obtenir des élections transparentes dans le délai constitutionnel.
Les quatre leaders ont réaffirmé que seuls les institutions et les dirigeants légitimes et compétents issus des élections crédibles peuvent mobiliser la population et les partenaires du pays pour assurer son intégrité territoriale, bâtir un Etat de droit où les Congolais pourront vivre en paix et instaurer la bonne gouvernance.
« Nous devons oublier le passé. Nous devons voir l’avenir, la souffrance de la population. Sinon, j’aurai pris ma retraite. Le grand problème, c’est la population. Si nous sommes ici, ce n’est pas pour nous. C’est pour défendre notre population », a déclaré Moïse Katumbi.
Candidat déclaré à la présidence, Katumbi estime que la gestion de l’administration Tshisekedi est chaotique. D’où, dit-il, l’urgence de sauver la RDC.
« Regardez un peu la vie qui est chère aujourd’hui. Les fonctionnaires de l’Etat sont payés à quel taux ? Vous voulez que nous vous accompagnions. Nous voulons un congo meilleur », a-t-il souligné.
Fayulu, Katumbi, Sesanga et Matata ont, dans leur déclaration commune, dénoncé « le train de vie scandaleux des institutions et des hommes politiques, le pillage systématique des ressources naturelles, l’exploitation frauduleuse des richesses du pays par une poignée d’individus et la détérioration du cadre macro-économique qui se manifeste notamment par l’accumulation des arriérés des salaires, la dépréciation accélérée du franc congolais par rapport aux devises étrangères et la flambée des prix, particulièrement des produits de base, avec comme conséquence la misère croissante de la majorité de la population ».
Les leaders de l’ECiDé, Ensemble pour la République, Envol et LGD, veulent apporter une nouvelle touche dans la gouvernance du pays. Selon eux, le pouvoir en place est incapable de répondre efficacement aux défis sécuritaires, politiques, économiques et sociaux qui plombent le développement socioéconomique du pays.