La RDC et le Burundi sont liés par un accord de coopération militaire signé en août 2023, qui a permis aux troupes burundaises de se déployer sur le territoire congolais pour traquer les groupes armés, notamment les RED-Tabara et les FNL basés au Sud-Kivu. Le président burundais Evariste Ndayishimiye appuie également les initiatives de paix régionales visant à stabiliser l’Est de la RDC. Ces efforts ont été salués lundi par l’ONU.
Les questions liées au développement, à la paix et à la sécurité dans la région des Grands Lacs ont été au centre des échanges à Gitega au Burundi, entre Evariste Ndayishimiye et l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour la région des Grands Lacs, Houang Xia et son représentant spécial en Afrique centrale, Abdou Abarry.
A cette occasion, les diplomates onusiens, préoccupés par la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC, ont salué le rôle que joue le Burundi pour apporter une solution durable.
« Au nom des Nations unies, nous tenons à vous féliciter pour votre brillante présidence du Mécanisme régional de suivi de l’Accord cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région. Les Nations unies reconnaissent le rôle que joue le Burundi dans la région particulièrement pour stabiliser l’Est de la RDC », ont-ils indiqué.
Crise rwando-burundaise
En outre, Huang Xia et Abdou Abarry ont exprimé la préoccupation l’ONU face aux tensions entre le Burundi et le Rwanda, alimentées par le soutien de l’armée rwandaise aux terroristes Red-Tabara. Dans ce contexte, ils ont réitéré la disponibilité de l’ONU à soutenir la restauration de la paix et la sécurité dans les pays de la région des Grands Lacs.
Pour sa part, Evariste Ndayishimiye expliquant les raisons derrière la décision du Burundi de fermer ses frontières terrestres avec le Rwanda a souligné que « c’est l’obligation du gouvernement de protéger les citoyens; donc il faut prévenir pour protéger ».
Il a poursuivi en indiquant que le Burundi a, de son côté, pris toutes les initiatives possibles pour maintenir les bonnes relations avec le Rwanda mais en vain, et a demandé à la communauté internationale d’intervenir avant de réaffirmer que « le Burundi ne sera jamais partie au conflit mais à la solution ».
Dans le cadre de la résolution pacifique de ces conflits, les diplomates onusiens ont vivement sollicité l’appui du président burundais par rapport au respect de la mise en application de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba : « Compte tenu de ce que vous avez été et ce que vous êtes, nous comptons sur vous en tant que Nations unies », ont-ils conclu.