La solution à la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC, où l’armée rwandaise et les rebelles du M23 occupent quelques localités et commettent des crimes de guerre, n’est pas militaire, selon l’Union européenne (UE) qui encourage Kinshasa et Kigali à privilégier une « solution politique ».
La commissaire européenne en charge des partenariats internationaux, Jutta Urpilainen, qui a échangé, lundi 19 février à Bruxelles, avec le ministre rwandais des Affaires étrangères, Vincent Biruta, a annoncé son déplacement à Luanda en Angola où il rencontrera le président João Lourenço, médiateur désigné par l’Union africaine de la crise entre la RDC et le Rwanda, pour accélérer les initiatives régionales de paix.
« Nous avons eu un échange constructif avec Vincent Biruta sur la situation régionale. J’ai réitéré la position constante et le soutien et l’UE aux processus de Luanda et de Nairobi pour trouver une solution politique à l’Est de la RDC. Ce sera un sujet majeur de discussion cette semaine lors de ma visite en Angola », a-t-elle déclaré à l’issue de son entretien avec le chef de la diplomatie rwandaise.
La position de l’UE a été réitérée dans un contexte d’aggravation de la situation dans l’Est de la RDC, où la coalition M23-RDF tente d’occuper de nouvelles zones, en violation flagrante de ce qui a été établi dans les processus de Luanda et de Nairobi, détruisant ainsi tous les efforts déployés par les dirigeants régionaux et les USA.
Selon la société civile du Nord-Kivu, l’armée rwandaise renforce sa présence “tout le long de la frontière avec la RDC, en partant de la grande à la petite barrière jusqu’au niveau du territoire de Nyiragongo ».
“Ces activités attestent que c’est une armée qui se prépare à faire une incursion sur le territoire congolais”, a-t-elle alerté.
Le week-end dernier, les USA ont condamné le soutien du Rwanda au groupe armé M23 et appelé le Rwanda à retirer immédiatement tout le personnel des Forces de défense rwandaises de la RDC et ses systèmes de missiles sol-air, qui menacent la vie des civils, des Nations unies et des autres forces de maintien de la paix régionales, acteurs humanitaires et vols commerciaux dans l’Est de la RDC.