Plus d’un mois après son désengagement du Mouvement de libération du Congo (MLC), parti du vice-Premier ministre en charge de la Défense Jean-Pierre Bemba, le député honoraire Jean-Jacques Mamba cloue au pilori la gouvernance du président Félix Tshisekedi qui, selon lui, est basée sur le tribalisme.
Sans ménagement, l’ancien élu de Lukunga a affirmé jeudi 22 février 2024 que « le tribalisme, depuis 1960, ne s’est jamais aussi bien porté que sous l’ère Tshisekedi ».
A en croire Jean-Jacques Mamba devenu opposant, « les responsabilités découlant des nominations de la présidence dans les entreprises publiques, le gouvernement, les cours et tribunaux, l’armée, la police, les services publiques en général, ne laissent aucune chance aux statistiques de contredire un lien de corrélation parfaitement tribale et abusivement excessif au profit des Kasaïens ».
Félix Tshisekedi est accusé de bafouer la liberté d’expression et de réprimer toute opposition. « Il n’est pas moins vrai que la dictature désormais institutionnalisée en RDC, avec sa cohorte de pratiques coercitives et d’intolérance, ne laisse plus place à l’exercice de la libre pensée ou l’action politique contestataire, pacifique soit-elle, et expose à des représailles de toutes sortes, allant de l’assassinat à la privation de liberté, à des menaces ou à l’exil », a-t-il asséné.
Dans ce contexte, l’ancien collaborateur de Bemba se demande : « en ce 21 siècle, comment pourrions-nous nous accommoder de la pensée unique, bien au regard du retour de l’expérience politique de ces cinq dernières décennies si elle n’a produit aucun résultat probant en dehors des slogans et des élucubrations et que, in fine, la plus grande innovation du dernier quinquennat est l’édition de l’ouvrage répertoriant les promesses fallacieuses du garant des institutions » ?
L’UDPS, parti présidentiel et ancienne fille aînée de l’opposition, a trahi ses idéaux. Selon Mamba, les 32 années prétendument de lutte révélent en epilogue une supercherie caractérisée par l’impréparation, l’absence d’éthique et du sens de l’État, l’enrichissement illicite et rapide, la volonté de puissance, la démagogie, la malhonnêteté, l’escroquerie (cas de RAM), les incohérences, la brutalité, le non-respect des engagements pris au nom de l’Etat dans des circonstances généralement opaques, cas du M23, invité et logé à Kinshasa.