Face à la persistance des opérations militaires du Rwanda sur le territoire congolais, l’Afrique du Sud et le Burundi ont réaffirmé mardi leur détermination à aider la République démocratique du Congo (RDC) à faire respecter sa souveraineté et son intégrité territoriale violées impunément par le pays de Paul Kagame.
Les troupes sud-africaines sont déployées dans l’Est de la RDC, où opère l’armée rwandaise en coalition avec les rebelles du M23, dans le cadre de la Force régionale de la SADC (SAMIDRC), tandis que la présence du contingent burundais relève d’une entente bilatérale entre Kinshasa et Gitega. Leur mission est d’appuyer l’armée congolaise à restaurer la paix et la stabilité.
Porteur d’un message du président Cyril Ramaphosa à son homologue burundais, Jeff Radebe, envoyé spécial du président sud-africain dans la région des Grands Lacs, a été reçu mardi 5 mars par Evariste Ndayishimiye.

Selon la présidence burundaise, au cours de cette rencontre, les deux hautes personnalités « ont abordé les questions liées à la paix et la sécurité dans la région des Grands Lacs, particulièrement dans l’Est de la République démocratique du Congo ».
Comme il fallait s’y attendre, « ils ont affiché la volonté commune d’aider au recouvrement de la paix en RDC dans l’intérêt des pays de la Région des Grands Lacs », précise le cabinet de Ndayishimiye.
Cet entretien a eu lieu neuf jours après la rencontre qui a réuni à Windhoek, en marge des obsèques du président namibien Hage Geingob, les présidents Félix Tshisekedi de la RDC, Cyril Ramaphosa de l’Afrique du Sud, Evariste Ndayishimiye du Burundi et Lazarus Chakwera du Malawi, sur la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC.
L’agression rwandaise en RDC a déclenché un énorme mouvement de population vers des camps de déplacés déjà surpeuplés. Selon l’ONU, la RDC est devenue l’une des plus importantes crises de déplacement interne du continent.