En tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, la Russie a affirmé mercredi qu’elle continuera de contribuer à la résolution de la crise dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Le pays de Vladimir Poutine a souligné cependant que « seule la solution politique » conduira à une stabilité durable.
Lors de son intervention à la réunion d’information du Conseil de sécurité des Nations unies sur la situation sécuritaire en République démocratique du Congo, Dmitri Polyanskiy, représentant permanent adjoint de la Russie, a indiqué que cette crise a un impact direct sur la situation dans l’ensemble de la région des Grands Lacs et a des répercussions sur les relations interétatiques.
Alors que les combats se poursuivent entre l’armée congolaise et la coalition M23-RDF, Moscou juge « crucial » d’intensifier la médiation régionale pour surmonter les tensions entre Kinshasa et Kigali.
« Nous réaffirmons que seules des solutions politiques conduiront à une cessation globale des hostilités et à la création de conditions réelles pour une stabilisation durable. Il est crucial d’intensifier la médiation régionale pour surmonter les tensions entre Kinshasa et Kigali. Il faut également veiller à ce que toutes les formations paramilitaires illégales déposent les armes et rejoignent le programme de désarmement, de démobilisation et de réintégration sans conditions préalables. Tout engagement des organes de l’État avec les milices doit cesser », a déclaré Dmitri Polyanskiy.
Les actions offensives du M23 doivent cesser, a-t-il ajouté, condamnant le bombardement des colonies et des camps de personnes déplacées, dont les victimes sont des civils.
« Nous appelons au déblocage des routes d’approvisionnement terrestre vers Goma. Nous sommes sérieusement préoccupés par l’utilisation de systèmes d’armes avancés dans la zone des hostilités. Nous condamnons leur utilisation contre la Monusco et insistons sur la nécessité de revenir à la pleine mise en œuvre des accords du processus de Luanda », a-t-il dit, souligant que la poursuite du conflit armé dans les provinces orientales de la RDC est une des principales raisons de la dégradation de la situation humanitaire et des souffrances croissantes de la population civile.
En outre, la Russie a pris note de la récente décision de l’Union africaine d’accorder ses auspices aux forces de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
« Nous notons le soutien apporté par la SADC à Kinshasa pour surmonter la crise conformément au principe des « solutions africaines aux problèmes africains ». Il est important d’assurer le niveau nécessaire de coordination avec la Monusco et d’identifier des modalités efficaces pour les efforts conjoints », a-t-il indiqué.
Dans ce contexte, Dmitri Polyanskiy a rassuré que son pays est prêt discuter des paramètres de la fourniture d’une assistance aux forces régionales via la Monusco après que le secrétariat de l’ONU aura publié un rapport pertinent. Ce rapport est attendu en juin.