La ministre belge des Affaires étrangères, Hadja Lahbib et la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC, Bintou Keita, ont échangé, mercredi 10 avril à Kinshasa, sur la situation préoccupante dans l’Est du pays et du plan de désengagement de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco).
Face à la persistance de l’activisme des groupes armés, principalement le Mouvement du 23 mars (M23) soutenu par l’armée rwandaise, Hadja Lahbib a réaffirmé le soutien de son pays aux efforts de stabilisation fournis par les Casques bleus.
« La protection des civils et des droits humains sont des priorités de la Belgique dans ce processus. La Belgique réaffirme son soutien aux efforts de stabilisation menés par la Monusco et au mandat de la mission. Nous condamnons les attaques et la désinformation contre la mission », a-t-elle déclaré.
Au sujet du désengagement de la Monusco, la cheffe de la diplomatie belge a indiqué que son gouvernement suit de près les étapes du retrait des troupes pour évaluer son impact sur le terrain.
La première phase du retrait a été lancée en janvier dans la province du Sud-Kivu. Dans sa résolution de décembre 2023, le Conseil de sécurité de l’ONU s’était déclaré prêt à envisager d’autres mesures de retrait progressif, responsable et durable de la mission à la fin de cette phase prévue fin avril, en tenant compte des progrès accomplis concernant les objectifs et les indicateurs énoncés dans le plan de désengagement ainsi que de la situation sur le terrain.
Le CS de l’ONU avait, dans ce cadre, engagé vivement les autorités congolaises à élaborer, avec le soutien de la Monusco, de l’équipe de pays des Nations unies et des parties prenantes concernées, en coordination avec la société civile, une stratégie cohérente de mobilisation des ressources fondée sur une évaluation solide des incidences qu’un transfert des tâches aura sur le financement, les programmes et autres, y compris la situation des droits humains.