Les USA sont « extrêmement préoccupés » par les informations faisant état d’une implication de leurs ressortissants dans le putsch manqué de dimanche dernier en RDC, a déclaré lundi Matthew Miller, porte-parole du Département d’Etat, précisant qu’une demande d’accès consulaire sera formulée dans les prochains jours.
Au moins trois américains, selon Kinshasa, ont été arrêtés. Devant la presse, l’ancien conseiller spécial auprès du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche a condamné les attaques armées contre la résidence de Vital Kamerhe, député national et le Palais de la Nation, bureau du chef de l’Etat congolais.
« Nous dénonçons la violence politique sous toutes ses formes », a-t-il déclaré, assurant que son pays suit de près la situation et va coopérer dans toute la mesure du possible avec les autorités de la RDC pour enquêter.
En ce qui concerne l’implication des citoyens américains, particulièrement de la personne décédée (Christian Malanga), Matthew Miller indiqué que son gouvernement « n’a aucune trace de sa citoyenneté américaine ».
Mais au sujet de deux autres en détention : « En raison de restrictions en matière de vie privée que vous connaissez tous bien, je ne peux pas commenter ces cas en détail – si ce n’est pour dire que chaque fois qu’un citoyen américain est arrêté à l’étranger, nous cherchons à obtenir un accès consulaire, et nous le ferions en toutes circonstances », a-t-il conclu.
Ce que Washington prévoit en cas d’arrestation d’un Américain à l’étranger
Lorsqu’un citoyen américain est arrêté à l’étranger, le Département d’État s’assure qu’il bénéficie des traitements équitables et humains. Il procure l’aide nécessaire aux citoyens incarcérés et leurs familles sans se soustraire aux lois et règlements en vigueur dans le pays concerné.
Cependant, les lois fédérales n’aurotisent pas les agents du Département d’État et des ambassades et consulats américains à l’étranger à se substituer à des agents, des avocats ou à titre fiduciaire au nom de citoyens américains impliqués dans des litiges juridiques à l’étranger. Aussi, le personnel du Département d’État, y compris ses avocats, ne donne aucun conseil juridique au public.
Et même si le gouvernement américain peut rendre des visites régulières au citoyen détenu et donner un aperçu général de la procédure pénale locale, il ne peut pourtant pas « faire libérer les citoyens américains incarcérés à l’étranger, faire passer un message au tribunal inculpant ou innocentant un individu, donner des conseils juridiques ou représenter des citoyens américains devant les tribunaux à l’étranger… »