Dans l’Est de la RDC, la situation humanitaire s’est détériorée à cause du M23 et d’autres groupes armés, a déploré mardi l’Union africaine (UA) qui, notant des inquiétudes grandissantes quant à d’éventuelles nouvelles violences liées, selon elle, à l’échec de la mise en œuvre de plusieurs accords de paix, a réitéré son engagement en faveur d’une stabilisation rapide.
La crise congolaise est l’un des sujets évoqués à la 19ème session ordinaire des chefs d’état-major et chefs des services de sûreté et de sécurité africains, tenue mardi 4 juin au siège de l’UA à Addis-Abeba, en Ethiopie.
Dans son discours, Alhadji Sarjoh Bah, directeur de la gestion des conflits au sein du département des affaires politiques, de la paix et de la sécurité, a indiqué que l’appui militaire de la Mission de la SADC en RDC (SAMIDRC) aux FARDC marque une étape importante dans les efforts visant à stabiliser la partie orientale du territoire congolais, où l’armée rwandaise (RDF) poursuit ses opérations aux côtés de la milice M23.

« Dans l’Est de la RDC, la situation reste critique, avec des menaces constantes de la part de groupes comme le M23 et les FDLR. La Commission a soutenu les efforts diplomatiques et le déploiement de forces régionales telles que la Force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) dans l’est de la RDC, qui a depuis été retirée et remplacée par la Mission de la SADC dans l’est de la RDC (SAMIDRC) pour stabiliser la région. Le récent soutien à la mission de la SADC dans l’Est de la RDC (SAMIDRC) marque une étape importante dans les efforts visant à stabiliser la région. A cet égard, le CPS de l’UA et la Commission continuent de mobiliser un soutien en faveur d’une stabilisation rapide dans l’est de la RDC », a-t-il déclaré.

Même si elle appuie l’intervention militaire de la SADC, l’UA n’exclut cependant pas l’option diplomatique car, souligne Alhadji Sarjoh Bah, les processus de Luanda et de Nairobi, démontrent l’engagement des dirigeants à stabiliser la situation dans l’Est de la RDC et dans l’ensemble de la région.
Dans ce contexte de crise sécuritaire ayant des ramifications régionales, Sarjoh Bah s’est dit « heureux » d’annoncer des progrès significatifs dans la garantie d’un financement adéquat, suffisant et prévisible pour les opérations de soutien à la paix (OSP) de l’UA.

« L’adoption de la résolution 2719 du Conseil de sécurité de l’ONU donne à l’UA l’accès aux contributions évaluées par l’ONU, fournissant ainsi une base financière fiable pour nos initiatives de maintien de la paix. Alors que les modalités de cette résolution sont en cours de finalisation, elle représente une étape historique, culminant des années d’engagements diplomatiques diligents de la part de la Commission de l’UA et de nos États membres, défendus par l’A3 », a-t-il expliqué, soulignant que ces efforts font écho au cœur de l’Agenda 2063 de l’UA, qui représente le cadre stratégique pour la transformation socio-économique de l’Afrique sur une période de 50 ans.