Dans son discours prononcé lundi 19 août à l’occasion de la journée mondiale de l’aide humanitaire, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exigé la fin des transferts d’armes vers des armées et des groupes qui violent le droit international, notant que 2023 a été l’année la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire.
Le patron de l’ONU a dépeint un tableau sombre. Selon Antonio Guterres, à Gaza, au Soudan et dans de nombreux autres endroits, les travailleurs humanitaires sont attaqués, tués, blessés et enlevés, aux côtés des civils qu’ils soutiennent.
Face à cette situation préoccupante, il a exigé non seulement que les gouvernements fassent pression sur toutes les parties au conflit pour protéger les civils, mais aussi « la fin des transferts d’armes vers des armées et des groupes qui violent le droit international ».
Antonio Guterres a réclamé également qu’il soit mis fin à la fin de l’impunité, afin que les auteurs de ces crimes soient traduits en justice.
« Le droit international humanitaire – le droit qui protège les civils en temps de guerre – est ignoré et bafoué. Un climat d’impunité signifie que les auteurs de crimes ne craignent pas la justice. C’est un manque d’humanité, de responsabilité et de leadership. A l’occasion de la Journée mondiale de l’aide humanitaire, nous exigeons la fin des attaques contre les humanitaires et contre tous les civils », a-t-il déclaré.
Pour le SG de l’ONU, il ne suffit pas de célébrer les humanitaires, mais de faire davantage pour protéger et sauvegarder « notre humanité commune » car, a-t-il souligné, partout où il y a de la souffrance humaine, les travailleurs humanitaires s’efforcent d’atténuer les difficultés et la douleur.
Au cours des derniers mois, les besoins humanitaires mondiaux ont atteint des niveaux sans précédent. Alors que 300 millions de personnes nécessitaient une aide humanitaire à la fin de l’année 2023, ce chiffre est passé à 311,3 millions de personnes au premier semestre 2024. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) estime que près de 48,7 milliards de dollars seront nécessaires pour répondre à ces besoins, qui sont exacerbés par la crise climatique et les nombreux conflits en cours, dont ceux en Ukraine, à Gaza, au Soudan et en Haïti.