Le sommet de Beijing, tenu du 4 au 6 septembre, sous le thème : « Unir nos forces pour faire avancer la modernisation et bâtir une communauté de destin sino-africaine de haut niveau », a adopté une déclaration, dans laquelle les deux parties ont appelé conjointement à un monde multipolaire « égalitaire et ordonné ».
Les chefs d’Etat, de gouvernement et de délégation de la République populaire de Chine et de 53 pays africains, ainsi que le président de la Commission de l’Union africaine, ont pris l’engagement de défendre fermement le système international centré sur l’ONU, l’ordre international fondé sur le droit international et les normes fondamentales régissant les relations internationales fondées sur les buts et principes de la Charte des Nations unies.
« Nous appelons à la réforme et au renforcement nécessaires de l’ONU, notamment de son Conseil de sécurité, à la réparation des injustices historiques faites à l’Afrique et à l’augmentation de la représentation des pays en développement, en particulier des pays africains, au sein de l’ONU et de son Conseil de sécurité. La Chine soutient en priorité la prise de dispositions spéciales sur la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU pour répondre aux aspirations de l’Afrique », peut-on lire dans cette déclaration.
Par ailleurs, la Chine a pris note de la position de l’Union africaine, adoptée en février 2024, sur la construction d’un front uni pour promouvoir la cause de la justice et le paiement de réparations aux Africains. Cette déclaration exprime l’opposition aux crimes historiques, notamment la traite des esclaves, le colonialisme et la ségrégation raciale, et appelle à rendre la justice à l’Afrique par le biais de réparations.
« Nous pensons que l’Érythrée, le Soudan du Sud, le Soudan et le Zimbabwe ont le droit de décider de l’avenir de leur propre pays et de poursuivre leur développement économique et social, et nous exigeons que les États-Unis et les autres pays occidentaux mettent fin aux sanctions à long terme et au traitement injuste imposés à ces pays », ont souligné les deux parties.
Depuis sa création en 2000, le Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) a pour objectif de réaliser la prospérité commune et le développement durable des peuples chinois et africains. Son renforcement institutionnel a été amélioré et la coopération pratique dans le cadre du Forum a produit des résultats remarquables, ont-elles noté, assurant que le FOCAC est devenu une plate-forme efficace et unique de coopération Sud-Sud qui constitue une référence et un précurseur de la coopération de l’Afrique avec le reste du monde.
L’Afrique et la Chine ont salué vivement les résultats fructueux obtenus dans le suivi de la mise en œuvre des neuf programmes proposés lors de la huitième Conférence ministérielle du FOCAC en 2021, du Plan d’action de Dakar (2022-2024), de la Vision de coopération Chine-Afrique 2035 et de la Déclaration sur la coopération sino-africaine en matière de lutte contre le changement climatique, qui ont permis de promouvoir un développement de haute qualité de la coopération sino-africaine.