Les initiatives diplomatiques se multiplient pour trouver une issue à la guerre rwando-congolaise. Le Sénégal est entré en jeu. Le président Bassirou Diomaye Faye, qui s’est entretenu par téléphone samedi avec ses homologues Paul Kagame et Félix Tshisekedi, a souligné la nécessité d’un « dialogue franc » entre les deux parties.
L’est de la RDC est en proie à de violents combats entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les Forces rwandaises de défense (RDF). Plusieurs territoires de la province congolaise du Nord-Kivu sont occupés par les RDF, qui sont en train de s’étendra également vers le Sud-Kivu.
Plusieurs pays et organisations internationales, notamment l’ONU et l’UE ont condamné cette agression et exigé le retrait des troupes rwandaises. Ils ont cependant appelé Kinshasa et Kigali à privilégier une solution politique. Et le Sénégal, qui a réaffirmé son engagement pour la stabilité en Afrique se joint aux initiatives de paix régionaux, a encouragé les deux pays à dialoguer de manière sincère pour mettre un terme à ce conflit qui dure depuis plus de 30 ans.

« J’ai eu des entretiens téléphoniques fructueux avec les présidents Paul Kagamé et Félix Tshisekedi sur la situation préoccupante à l’Est de la RDC. J’ai souhaité m’enquérir de la tournure des événements et, avec les deux dirigeants, explorer les voies d’un dialogue franc pour une paix durable dans la région », a écrit le président Diomaye Faye sur son compte X.
La communauté internationale a insisté sur une solution diplomatique. La diplomatie russe s’est dite vendredi convaincue que la violence dans l’est de la République démocratique du Congo ne peut prendre fin que par le dialogue entre toutes les parties intéressées impliquées dans le conflit.
« Nous appelons à une cessation immédiate des hostilités, au retrait des unités du M23 des territoires occupés et à la reprise du processus de négociation dans le cadre des formats régionaux de maintien de la paix existants. Nous ne pouvons pas permettre que l’escalade se poursuive, ce qui pourrait conduire à un conflit interétatique », a déclaré Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
La SADC, qui s’est réuni en sommet extraordinaire vendredi à Harare, a aussi réitéré son soutien aux efforts diplomatiques visant à parvenir à une résolution pacifique à travers les processus de Luanda et de Nairobi.