Les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), milice à majorité ethnique hutue opérant dans l’est du territoire congolais, sont un prétexte fallacieux utilisé par Paul Kagame pour consolider ses intérêts stratégiques en RDC, estime Evariste Ndayishimiye, qui appelle notamment l’ONU à soutenir le gouvernement congolais afin de priver le Rwanda de motifs de ses interventions armées au pays de Félix Tshisekedi.
Le président burundais, qui s’est entretenu avec le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en marge du sommet de l’UA à Addis-Abeba, a invité la communauté internationale à s’activer pour le démantèlement de toutes les forces négatives étrangères présentes sur le territoire congolais, afin que la population retrouve la paix et la sécurité.
“Une fois les groupes armés négatifs qui pullulent sur le sol congolais démantelés, le Rwanda perdrait le motif de continuer à occuper illégalement les terres congolaises, soi-disant à la recherche des FDLR”, a déclaré Evariste Ndayishimiye, demandant à l’ONU de tout faire pour un cessez-le-feu immédiat, afin de permettre l’intervention humanitaire et l’assistance à la population congolaise meurtrie par des violences sans précédent.
En outre, il a appelé le M23, groupe armé soutenu par le Rwanda, à rejoindre le processus de Nairobi pour un dialogue intercongolais, facilité par l’ancien président Kenyan, Uhuru Kenyatta.
Le CPS de l’UA pour une solution politique
Lors de sa réunion tenue samedi 14 février, au niveau des chefs d’État et de gouvernement sur la situation dans l’est de la RDC, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a souligné qu’il n’y a pas de « solution militaire » au conflit et invité les parties à privilégier la voie diplomatique et politique.
A cet égard, le CPS a appelé à la reprise immédiate des négociations et du dialogue avec toutes les parties étatiques et non étatiques (militaires et non militaires), y compris le M23 dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi.
Exprimant son soutien aux résolution du sommet conjoint SADC-EAC, le CPS a demandé à la Commission de l’UA et aux secrétariats de l’EAC et de la SADC d’entreprendre d’élaborer un cadre pour faciliter la coordination et la complémentarité des processus de Luanda et de Nairobi afin d’en optimiser l’efficacité ; mettre en place un mécanisme de coordination conjoint UA/CAE/SADC pour fournir un appui technique afin de renforcer, coordonner et compléter les deux processus, en étroites coordination et collaboration avec les CER/MR concernés, notamment la CEAAC et la CIRGL, et de mettre en place des mécanismes de financement pour soutenir les efforts de paix de l’UA, de l’EAC et de la SADC dans l’est de la RDC, ainsi que des mécanismes d’établissement de rapports réguliers, afin d’assurer l’harmonisation du processus de prise de décision.