La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a condamné avec la plus grande fermeté la prise de pouvoir par la force, opérée vendredi 30 septembre 2022 au Burkina Faso, par un groupe de militaires.
Le lieutenant-colonel Damiba est remplacé par le capitaine Ibrahim Traoré qui prend la tête du MPSR, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration, qui avait été instauré lors du précédent coup d’Etat en janvier dernier.
Dans un communiqué, la CEDEAO trouve « inopportun » ce nouveau coup de force au moment où, note-t-elle, « des progrès ont été réalisés, grâce à la diplomatie et aux efforts de la CEDEAO pour un retour méthodique à l’ordre constitutionnel au plus tard le 1er juillet 2024 ».
« La CEDEAO réaffirme son opposition sans réserve à toute prise ou maintien du pouvoir par des moyens non constitutionnels et exige le respect scrupuleux du chronogramme déjà retenu avec les Autorités de la transition pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel au plus tard le 1er juillet 2024 », souligne le communiqué.
Restant saisie de l’évolution de la situation, la CEDEAO met en garde toute institution, force ou groupe de personnes qui, par des actes, empêcherait le retour programmé à l’ordre constitutionnel ou contribuerait à la fragilisation de la paix et la stabilité du Burkina Faso et de la région.
Le chef de la junte au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, arrivé au pouvoir par un putsch fin janvier, a été démis de ses fonctions par des militaires, dans une déclaration lue à la télévision nationale.
Les putschistes ont également annoncé la fermeture des frontières terrestres et aériennes à partir de minuit, ainsi que la suspension de la Constitution et la dissolution du gouvernement.
Reagan Ndota