Le président burundais, Evariste Ndayishimiye, qui s’est entretenu avec le représentant spécial de l’Union européenne dans la région des Grands Lacs, Johan Borgstam, mardi 18 mars à Gitega, a salué les sanctions adoptées lundi par le Conseil des Affaires étrangères de l’UE contre des chefs militaires rwandais et un responsable du secteur minier, pour leur rôle dans la déstabilisation du pays de Félix Tshisekedi.
Alors que les combats dans l’est de la RDC continuent de faire des victimes parmi les civils et de déplacer des populations, Evariste Ndayishimiye a, au cours de cette audience, a partagé les efforts du Burundi pour contribuer à la pacification définitive de la RDC et pour améliorer les relations diplomatiques avec le Rwanda, tout en saluant les initiatives de l’Union européenne visant à stabiliser la région.

« Je remercie l’Union européenne pour avoir pris une position responsable dans ce conflit, a dit le numéro un burundais, faisant allusion aux sanctions récemment prises par Bruxelles contre Kigali », a rapporté la présidence burundaise.
Selon Gitega, Ndayishimiye a insisté sur la nécessité de l’implication effective de la communauté internationale pour mettre un terme aux violences en RDC.
Attendu ce mercredi dans la province de Cibitoke pour s’enquérir des conditions de vie des réfugiés congolais afin de mettre en marche une assistance humanitaire, Johan Borgstam a indiqué avoir eu « un échange amical, fructueux et très informatif avec le président de la République sur la situation sécuritaire et humanitaire à l’est de la RDC ».
Allié stratégique de la RDC et du Rwanda, le Qatar a réuni mardi les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame pour tenter de trouver une solution pacifique à ce conflit. Selon Tina Salama, porte-parole du président congolais, « un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel » a été décidé entre les deux parties.
Lundi, l’UE a adopté des sanctions ciblées contre les hauts responsables de l’armée rwandaise et dirigeants du M23, accusés de maintenir le conflit armé dans l’est de la République démocratique du Congo. Des mesures restrictives qui ont poussé le M23 à boycotter le dialogue direct avec le gouvernement congolais, qui devrait débuter mardi à Luanda.