Les mouvements pro-démocratie exigent la rupture des relations diplomatiques entre la RDC et le Rwanda, et l’expulsion de Kinshasa de l’ambassadeur rwandais, Vincent Karega qui a toujours nié l’implication de son pays dans les massacres des Congolais dans l’Est de la RDC.
Une série d’actions de protestation et de résistance vient d’être lancée. Mercredi 1er juin, un sit-in est prévu devant l’ambassade du Rwanda. Mais avant cette date, Lucha, Filimbi, Forum citoyen, Congolais mérite mieux, Mouvement justice en action, Synergie Bilenge, Urgences panafricanistes, Ekoki, Vigilance citoyenne, appellent à un rassemblement à la place de la gare centrale dans la commune de la Gombe, en signe de solidarité aux victimes de l’insécurité qui sévit dans l’Est du pays ainsi qu’apporter un soutien aux FARDC engagées dans les combats contre les rebelles du M23 soutenus par le pays de Paul Kagame.
Je serais lundi à la gars en soutien aux FARDC et aux populations de l’Est, et je serais mercredi devant l’ambassade du Rwanda 🇷🇼 pour réclamer le départ de l’ambassadeur Rwandais.
— Carbone Beni🇨🇩 (@Icone_Carbone) May 27, 2022
Les patriotes manifestez-vous!
Sans l’action, nous n’obtiendrons rien, ni aujourd’hui ni demain !
Dans la foulée, les mouvements citoyens expriment leur soutien aux femmes et aux hommes qui se battent au front pour le Congo. « Nous demandons à toute la population de soutenir par des messages photos de solidarité accompagné du hashtag #STOPKAGAMENOW #STOPKAGAMESIKOYO », ont-ils dit.
Face à la recrudescence de l’insécurité, l’Union européenne a réitéré son soutien aux efforts conjoints du président congolais, Tshisekedi et du président du Kenya, Uhuru Kenyatta pour accompagner le retour à la paix et la stabilité dans l’Est de la RDC à travers le double processus diplomatique et sécuritaire de Nairobi.
Pour Georges Kapiamba, président de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), « si les mécanismes indépendants de vérification confirment qu’un État frontalier de la RDC, quel qu’il soit, sert de base arrière aux terroristes du M23 et autres, j’estime que les FARDC seront fondées d’exercer le droit de poursuite aux fins de neutraliser toutes forces négatives qui ne cessent d’endeuiller l’Est de notre pays ».
L’acteur de la société civile pense qu’une « diplomatie de biceps » s’impose là où les pourparlers improductifs s’apparentent à une faiblesse et/ou un abandon de souveraineté de la part de la victime qui est la RDC.
La Rédaction