L’étau se resserre autour du régime de Kigali accusé, avec des preuves, d’agresser la RDC en collaboration avec les rebelles du M23.
A Kinshasa et dans les autres villes du pays, les Congolais se mobilisent pour faire échec au plan de déstabilisation de la RDC ourdi par « Paul Kagame ». Dans cet engagement patriotique, Nouvel Elan organise un sit-in, ce jeudi 2 juin, devant l’ambassade du Rwanda. Cette manifestation vise à exiger « la rupture des relations diplomatiques; protester contre l’agression flagrante du Rwanda contre la RDC; dire non à la présence de l’ambassadeur du Rwanda en RDC; non à la présence de notre ambassadeur sur le sol rwandais « , a indiqué le secrétaire général de ce parti, Blanchard Mongomba, dans la lettre d’information transmise au gouverneur de Kinshasa.
Aussi, à travers ce sit-in, la formation politique du Premier ministre honoraire, Adolphe Muzito, va marquer son soutien aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) qui sont déterminées à défendre l’intégrité territoriale de cette grande nation au cœur de l’Afrique.
« Notre pays depuis plus d’une décennie fait l’objet d’agression par les forces négatives soutenues par les pays étrangers. La toute dernière agression que nous venons de subir par le biais du M23 dénote que ces rebelles ont eu le soutien total du Rwanda. Voilà pourquoi nous disons qu’en tant que Congolais, nous ne pouvons, en aucun cas, accepter qu’un pays agresseur se donne le luxe de menacer la quiétude de notre pays dans la partie Est et surtout perpétrer des tueries de nos compatriotes. Voilà pourquoi nous disons qu’il faut manifester non seulement pour ça, mais aussi et surtout pour marquer notre soutien aux forces armées de la RDC, qui abattent un grand travail dans cette partie de la République et nous, entant que Congolais, disons que c’est vrai nous sommes dans la résistance, mais nous résistons aussi pour le respect de l’intégrité territoriale de notre pays », a expliqué Blanchard Mongomba.
Nouvel Elan demande à la population et à toutes les organisations sociales et politiques éprises de patriotisme de participer massivement à ce sit-in.
« J’ en appelle aux Congolaises et Congolais de soutenir nos forces armées parce qu’elles sont devant une situation de guerre. Nous appelons encore les compatriotes à être présents devant l’ambassade du Rwanda, ce jeudi 2 juin, pour dire non à l’agression de notre pays par le Rwanda, à la présence de l’ambassadeur rwandais sur le sol congolais, parce que nous exigeons son expulsion pure et simple, le rappel de l’ambassadeur de la RDC sur le sol rwandais « , a conclu le SG de Nouvel Elan.
Vincent Karega, persona non grata
Négationniste, l’ambassadeur rwandais en poste à Kinshasa doit être expulsé, exigent aussi les activistes pro-démocratie. Vincent Karega a toujours nié l’implication de son pays dans la déstabilisation de la partie Est de la RDC. Avec de nouvelles preuves présentées par l’armée congolaise sur l’activité militaire des RDF ( Forces rwandaises de défense ) sur le sol congolais, Nouvel Elan est catégorique : » il faut expulser l’ambassadeur rwandais ».
Déjà dans une lettre du 02 septembre 2019 signée par le général major Delphin Kahimbi, de son vivant, sous chef d’état-major en charge des renseignements de la RDC, avait prévenu les autorités congolaises qu’il ne serait pas de bon augure d’accepter la nomination de Vincent Karega comme ambassadeur du Rwanda en RDC.
«Bien plus, son accréditation dans notre pays, après avoir été chassé par l’Afrique du Sud, serait perçue par Pretoria comme un acte inamical vis-à-vis d’un État avec lequel la RDC entretient des bonnes relations dans le cadre de la SADC», disiat-il dans cette correspondance.
Il y affirmait que Vincent Karega avait été déclaré persona non grata en Afrique du Sud en 2014, pendant qu’il occupait le même poste d’ambassadeur. Opérant en réseaux avec Didier Lutembisa, Directeur général du Service d’Immigration du Rwanda, et Claude Nkobisanswe, ambassadeur rwandais au Mozambique, Karega était impliqué dans plusieurs dossiers d’assassinat des opposants réfugiés à l’extérieur, dont l’ancien chef des renseignements rwandais, Karegeya. Il est aussi réputé dans le noyautage et l’infiltration des services et des autorités classifiées.
La Rédaction