Patriotisme oblige ! les cadres et militants de Nouvel Elan ont pris d’assaut, jeudi 2 juin, les rues de différentes provinces de la RDC, pour protester contre l’agression rwandaise et soutenir les efforts des FARDC dans la pacification de la partie Est du pays.
La mobilisation a été totale. De Kinshasa au Tanganyika en passant par Kongo central, Kwilu, Kwango, Mai-Ndombe, l’espace Kasaï, le grand Equateur et les deux Kivu, le parti du Premier ministre honoraire, Adolphe Muzito, a fait carton plein. Une véritable « Show of force » pour dissuader » Paul Kagame et le M23″, se réjouit un activiste pro-démocratie.
« Ce n’est pas le moment de s’offrir le luxe de laisser tiédir l’ardeur ou de prendre les tranquillisants des demi-mesures », cette exhortation de Martin Luther King dans « I have a dream » est bien intériorisée par les membres de Nouvel Elan qui réaffirment leur détermination à défendre l’intégrité du territoire national « jusqu’au sacrifice suprême ».
« Le Nouvel Elan, gardien du temple des idéaux de Lamuka ne cédera point aux menaces tendant à déstabiliser la RDC ainsi que la quiétude du peuple, car le Nouvel Elan tient mordicus à l’intégrité du territoire national », a prévenu le secrétaire général adjoint de Nouvel Elan, Jean-Marie Kalumba.
Aucun incident enregistré pendant les différentes manifestations
Les résultats du monitoring réalisé par Nouvel Elan ont été publiés. Selon le parti de Muzito, « aucun incident n’a été enregistré dans toutes les villes et les territoires où il y a eu des sit-in et marches ».
« A Kinshasa, le sit-in a débuté par une marche qui est partie du siège national du parti à l’ambassade du Rwanda où le mémo a été lu. A Bukavu, le sit-in de Nouvel Elan s’est fait devant le bureau de la Monusco/Sud-Kivu et le mémo a été remis au représentant provincial de la cheffe de la Monusco. A Uvira, par contre, nous déplorons le comportement du maire de la ville qui a refusé d’accepter la lettre d’information lui adressée par Nouvel Elan, mais pour réaffirmer notre engagement citoyen, le Nouvel Elan/Uvira a organisé une grande matinée politique devant le siège du parti où le mémo a été lu par le responsable provincial de Nouvel Elan. A Rutshuru, le Nouvel Elan était devant le bureau du territoire. A Beni et Goma, le sit-in étant refusé par les autorités militaires sous prétexte de l’insécurité grandissante dans les deux villes du pays, en dépit de l’interdiction, les militantes et militants de Nouvel Elan se sont réunis devant le bureau provincial du parti. A Kikwit, Gungu, Masimanimba, Bagata, Bulungu et Idiofa, le Nouvel Elan était devant les bureaux du territoire. A Mambasa, Mahagi et Aru, le Nouvel Elan était devant les bureaux du territoire également. A Tshikapa, le sit-in s’est déroulé sans aucun incident, pareille situation dans la province du Kwango précisément à Kenge, à Inongo dans le Mai-Ndombe, à Mbuji-Mayi dans le Kasaï oriental et à Kananga dans le Kasaï central. A Kisantu dans le territoire de Madimba, à Moanda, Matadi dans le Kongo central, à Kamina dans le Haut-Lomami, mais aussi à Bumba dans la Mongala, nos militants ont marché pour manifester leur désapprobation face à cette énième agression de la RDC par le Rwanda. A Kisangani dans la province de la Tshopo, à Kalemie dans le Tanganyika et à Kabinda, les militants de Nouvel Elan ont marché et déposé un mémo aux maires de leurs villes respectives et sont sortis massivement dans les rues, pour dire non à l’agression de la RDC par le Rwanda. Dans toutes ces provinces, nos militants ont lu et déposé auprès des autorités locales les différents mémos », a rapporté Jean-Marie Liesse.
Les recettes de Nouvel Elan pour clouer Kagame
L’implication du Rwanda dans la déstabilisation de la RDC n’est plus à démontrer. En dehors du rapport Mapping de l’ONU et des enquêtes des ONG internationales, l’armée congolaise a démontré clairement la complicité qu’il y a entre le pays de Kagame et les rebelles du M23. Deux militaires des Forces rwandaises de défense (RDF) ont été arrêtés récemment sur le sol congolais.
Pour mettre hors d’état de nuire Kagame et son pays, Nouvel Elan a proposé 13 mesures, notamment l’exploitation urgente du rapport Mapping et le dépôt d’une plainte auprès des institutions judiciaires internationales contre le régime de Paul Kagame, pour crimes contre l’humanité commis en RDC depuis 1998.
« La reconnaissance officielle du Rwanda comme pays agresseur de la RDC et le rappel à Kinshasa, pour consultation, de l’ambassadeur de la République démocratique du Congo à Kigali; le dépôt par la RDC d’une plainte auprès des instances judiciaires internationales compétentes contre le régime de Monsieur Paul Kagame, afin de l’obliger à répondre de tous les crimes contre l’humanité commis en RDC depuis le 2 août 1998 ; la saisine du Conseil de sécurité des Nations unies, afin d’exiger l’exploitation urgente des conclusions de son Rapport Mapping sur le Congo, ainsi que la levée du caractère confidentiel de la liste des présumés responsables des 681 cas d’atteintes aux droits humains décrits dans ledit rapport ; la déclaration comme personna non grata de Monsieur Vincent Karega, Ambassadeur du Rwanda à Kinshasa et son expulsion vers son pays ; la rupture immédiate des relations diplomatiques avec le Rwanda ; la conduite d’une vaste réorganisation des Forces armées, des services de sécurité, de police, de l’Immigration et des, notamment en expurgeant ces Services de tous les cadres issus de l’Armée patriotique rwandaise, de toute personne ayant collaboré ou collaborant, de quelle que manière que ce soit, avec le Rwanda ; bref de quiconque serait reconnu coupable d’intelligence avec l’ennemi ; la dénonciation de tous les accords signés avec le Rwanda depuis 2019 ; la confirmation de la mesure de suspension de l’exploitation de la compagnie aérienne Rwandair en RDC ; la conduite d’audit de l’activité de Rwandair au Congo, de 2019 à 2022 ; l’interdiction définitive des vols de la compagnie Rwandair sur le territoire national congolais ; la fin de l’exploitation commune de l’or congolais par la société Sakima et l’arrêt de son raffinage au Rwanda ; la fin du transit systématique et du contrôle par le Rwanda des données de communications à partir et à destination de la RDC ; notamment en procédant à l’arrêt définitif des activités des sociétés rwandaises, telles que Africell ; la menée d’une étude en vue de la construction, dans les meilleurs délais, d’un mur de séparation avec les états agresseurs de l’Est de la République démocratique du Congo », a exigé le parti de Muzito.
La Rédaction