La force régionale sera bientôt déployée au Nord-Kivu, Sud-Kivu et en Ituri, trois provinces situées dans l’Est de la RDC où l’activisme des groupes armés s’intensifie. C’est le président kenyan, Uhuru Kenyatta qui l’a annoncé.
Cette mesure est saluée par le président burundais, Evariste Ndayishimiye qui est convaincu qu’elle contribuera à rétablir la paix et la stabilité dans cette partie du territoire congolais et dans la région.
« Je salue chaleureusement la déclaration de son excellence Uhuru Kenyatta, préident du Kanya et président de la Communauté de l’Afrique de l’Est sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, qui vise à rétablir la paix, la sécurité et la stabilité pour le bien-être de toute la population de la région », a-t-il dit.
Uhuru Kenyatta a, en outre, appelé à la déclaration de l’Ituri, du Nord-Kivu (Bunagana, Bugusa, la plupart des régions de l’axe principal petit Nord, Masisi, Lubero, Beni-Kasindi) et du Sud-Kivu en tant que « zone sans armes » où toutes les milices seront désarmées. Il a annoncé la réunion des chefs militaires régionaux des Forces de défense respectives visant à finaliser les préparatifs pour entreprendre le déploiement de la force régionale.
La RDC suspend les accords et conventions signés avec le Rwanda
La déclaration du Kenyatta est faite au moment où le président congolais, Félix Tshisekedi présidait le Conseil supérieur de la défense. A l’issue de cette réunion stratégique, il a été décidé de la suspension de tous les protocoles d’accord, accords et conventions conclus avec le Rwanda, accusé de soutenir les terroristes du M23. Kinshasa a exigé aussi à Kigali de retirer immédiatement ses troupes de la cité de Bunagana.
Ces décisions sont accueillies avec satisfaction par les Congolais. « Je salue à sa juste valeur la décision du Conseil supérieur de la défense qui demande au gouvernement congolais de suspendre tout accord, protocole d’accord et convention signé avec le Rwanda. Mais la suspension est très molle. Je recommande l’annulation pure et simple », a réagi Noël Tshiani, ancien candidat à l’élection présidentielle de 2018.
Pour Jean-Claude Katende, il faut passer à la vitesse supérieure, rompre toutes les relations diplomatiques avec le Rwanda.
« La prise des sanctions progressives contre le Rwanda est une meilleure stratégie. La suspension des accords avec ce pays agresseur est un pas dans la bonne direction. Nous attendons la rupture de toutes relations avec le regime du président Kagame », a proposé le président de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho).
La Rédaction