L’ancien député national et porte-parole du MLC, parti du ministre de la Défense Jean-Pierre Bemba, Jean-Jacques Mamba a annoncé rejoindre « avec conviction » l’Alliance Fleuve Congo (AFC), mouvement politico-militaire qui compte dans ses rangs notamment le M23, une milice soutenue par le Rwanda, ayant l’objectif de renverser l’administration Tshisekedi. Cette annonce a été faite lundi 26 février 2024 devant la presse à Bruxelles en Belgique.
Pour justifier son adhésion à l’AFC dirigée par Corneille Nangaa et Bertrand Bisimwa, l’ex-collaborateur de Bemba accuse Félix Tshisekedi qu’il considère « illégitime » de constituer un « obstacle majeur » pour la paix, l’unité nationale et la convivialité régionale.
Jean-Jacques Mamba appuie donc les opérations militaires menées au Nord-Kivu par l’armée rwandaise et le M23 contre la RDC.
Le président Tshisekedi a, dénonce-t-il, mis en danger le pays et s’est gravement compromis en manquant durant son mandat, à son devoir de dûment organiser l’armée congolaise pour la protection des populations et l’intégrité territoriale « en sous-traitant » la sécurité nationale par des armées étrangères (EAC, SADC, FDNB), des forces négatives (FDLR, Wazalendo, et autres milices) et des mercenaires occidentaux.
« En réponse au coup d’État constitutionnel opéré par monsieur Tshisekedi, du 20 au 27 décembre 2023, à travers la forfaiture électorale qui a conduit à la désintégration de l’opposition institutionnelle, les Congolaises et Congolais de tous les horizons, mus par la volonté commune de préserver l’unité nationale, et réunis autour des idéaux de paix, de justice. de liberté, de cohésion nationale, de stabilité et de consolidation du pacte républicain, ont décidé, sur le fondement de l’article 64 de la Constitution, d’unir force, courage et intelligence en créant l’Alliance Fleuve Congo (AFC) pour faire barrage à la dérive totalitaire de monsieur Tshisekedi. En effet, en dépit du compromis à l’africaine qui l’a accidentellement hissé aux commandes de notre pays en décembre 2018, force est de relever que monsieur Tshisekedi n’a pas pris la mesure des responsabilités qui lui ont été confiées et n’a pas réussi au cours ces cinq demières années, à faire un distinguo entre le personnage ubuesque « Fatshi Beton >> et le président de la République démocratique du Congo. Bien au contraire, monsieur Tshisekedi a fondé toute sa gouvernance sur le tribalisme exacerbé, le népotisme, l’arbitraire, la cor- ruption institutionnalisée et encouragée par lui-même (rétrocommission), le non-respect des engagements, l’irresponsabilité patholo- gique, les détournements des deniers publics et pire, l’escroquerie d’Etat par la taxe RAM, non inscrite dans un compte public, pour assouvir ses folies dépensières », a déclaré Jean-Jacques Mamba.
Reddition de Félix Tshisekedi
Reddition de Félix Tshisekedi
Félix Tshisekedi est reproché de s’être illustré par une gouvernance à tatons sur fonds de discours populistes, irresponsables et décousus, ainsi que des chapelets de promesses généralement irréfléchies et inopportunes qui traduisent son inaptitude à gérer un Etat.
Dans ces conditions, souligne Jean-Jacques Mamba, seuls sa reddition et son départ du pouvoir peuvent garantir un climat propice au rétablissement de l’ordre institutionnel, la normalité démocratique et la réconciliation nationale.
« En considération de ce qui précède, l’Alliance Fleuve Congo dénie toute légitimité à monsieur Tshisekedi ainsi qu’aux autres institutions issues de ce coup d’État constitutionnel », a-t-il dit.
Le Mouvement pro-Kagame se dit « disposé » à discuter des conditions de cette « reddition » de Félix Tshisekedi, « en ce compris des garanties de sécurité pour lui-même, sa famille et ses proches ».