Le déploiement de la force militaire de l’EAC dans l’Est de la RDC ne va pas restaurer la paix et la sécurité, estime la sénatrice Francine Muyumba, qui appelle par ailleurs, le gouvernement congolais à se tourner vers la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ayant déjà « montré son efficacité dans le passé ».
L’ancienne présidente de l’Union panafricaine de la jeunesse (UPJ) demande à la SADC de convoquer un sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement sur la situation sécuritaire en RDC car, souligne-t-elle, « le peuple congolais ne croit pas du tout aux forces régionales de la Communauté de l’Afrique de l’Est mises en place pour aider le Congo ».
« Nous devons renforcer notre armée, je ne crois en aucune des forces régionales mises en place pour aider la RDC, la plupart d’entre elles ont des conflits avec le Congo d’une manière ou d’une autre, la mission de paix de l’ONU en RDC en contient certaines pays et depuis plus de 20 ans, nous n’avons pas de paix », a ajouté Francine Muyumba.
La Communauté de développement de l’Afrique australe a toujours joué un rôle important dans la restauration de la paix en République démocratique du Congo. En collaboration avec l’ONU, ella avait mis en place la Brigade spéciale d’intervention, dotée d’un mandat offensif, pour neutraliser les groupes armés locaux et étrangers actifs dans l’Est de la RDC.
La Tanzanie avait mis à la disposition de la FIB 1 300 soldats, aux côtés du Malawi et de l’Afrique du Sud. Cette brigade avait participé activement, à côté de l’armée congolaise, à défaire en novembre 2013 le Mouvement du 23 mars (M23), rébellion soutenue par le Rwanda et l’Ouganda, dans l’Est de la RDC.
Le M23 a resurgi au Nord-Kivu. Il a pris le contrôle de la cité stratégique de Bunagana. A Nairobi, les chefs d’État de l’EAC ont approuvé le déploiement d’une force militaire régionale. Pour la majorité de l’opinion congolaise, cette initiative n’est pas la bienvenue, puisque notamment composée des armées des pays agresseurs.
La Rédaction