Le Conseil de sécurité a renouvelé le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies au Mali (Minusma) pour une année supplémentaire.
Le gouvernement malien a pris acte de cette résolution. Cependant, il regrette que certaines de ses réserves fortes ont tout simplement été ignorées dans la version finale de la résolution adoptée par le Conseil de sécurité.
Issa Konfourou, représentant permanent du Mali à l’ONU, a souligné que son pays n’est pas à mesure de garantir la liberté de mouvement pour des enquêtes de la Minusma sans l’accord préalable du gouvernement. Par conséquent, dit-il, le Mali n’entend pas exécuter ces dispositions, malgré leur adoption par le Conseil de sécurité.
Issa Konfourou a fait remarquer que les enquêtes sur les allégations de violations des droits de l’homme relèvent de la responsabilité principale des autorités maliennes. « La Minusma a vocation à leur apporter l’assistance nécessaire à cet égard. Elle n’a pas vocation à se substituer au gouvernement du Mali », a-t-il expliqué.
Dans la foulée, la délégation du Mali a appelé le Conseil de sécurité à permettre à la Minusma de se consacrer aux tâches prioritaires pour lesquelles elle est déployée, à savoir l’appui à la restauration de la sécurité et de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble de notre territoire, condition sine qua non pour une meilleure protection des personnes et de leurs biens.
« Les populations maliennes attendent de la Minusma qu’elle contribue à la recherche de solutions durables aux défis du Mali. Elles ne veulent pas que la Minusma devienne partie des problèmes. Elles ne veulent pas non plus que les droits de l’homme soient utilisés à des fins politiques cachées », a ajouté le diplomate malien.
Au nom du gouvernement du Mali, Konfourou a remercié les pays qui se sont abstenus lors du vote de cette résolution.
La Rédaction