Le président burundais, Evariste Ndayishimiye a pris les rênes de la Communauté économique de l’Afrique de l’Est (EAC). La remise et reprise avec son prédécesseur, Uhuru Kenyatta du Kenya, a eu lieu, ce vendredi 22 juillet 2022, à Arusha en Tanzanie.
Ndayishimiye a, à l’occasion, pris l’engagement de continuer à renforcer la paix régionale, la sécurité, la responsabilité politique, la bonne gouvernance et à institutionnaliser les mécanismes d’intervention d’urgence de l’EAC. La situation sécuritaire dans l’Est de la RDC va occuper une place importante dans son agenda.
« En ce qui concerne la paix et la sécurité, nous veillerons à ce que notre nouvel État membre, la République démocratique du Congo, se rétablisse et fait un long chemin vers la stabilité et le développement, y compris la mise en œuvre des décisions prises lors du récent conclave de Nairobi », a-t-il dit.
Concrètement, précise Evariste Ndayishimiye, « la présidence burundaise a l’ambition de franchir de nouvelles étapes pour promouvoir nos objectifs communs axés sur les domaines suivants: L’un est le programme régional de paix et de sécurité. Je nous appelle tous à travailler ensemble pour prévenir et gérer les conflits. Il est donc important de revitaliser la gouvernance et la paix de l’EAC et l’architecture de sécurité. Il est tout aussi important d’assurer un bon voisinage et une mise en œuvre des décisions concernant la paix et la sécurité dans notre région. Le deuxième est notre programme de solidarité africaine. L’avenir de l’EAC et de notre continent dans ce nouvel environnement mondial réside dans la solidarité et le bon voisinage. La solidarité de notre Communauté doit être sollicité aujourd’hui plus que jamais ».
Le président burundais a pris les commandes de l’EAC dans un contexte de tension entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. Le pays de Félix Tshisekedi accuse celui de Paul Kagame de soutenir les rebelles du M23 qui ont pris le contrôle de la cité de Bunagana au Nord-Kivu, province située dans l’Est de la RDC.
Pour résoudre cette crise, la commission mixte permanente entre la RDC et le Rwanda s’est réunie à Luanda du 20 au 21 juillet à Luanda. Les deux parties ont appelé au déploiement rapide de la Force régionale dans le cadre du processus de Nairobi et, de ce fait, ont demandé au médiateur de s’impliquer pour y parvenir dans un bref délai.
Par ailleurs au sujet l’opérationnalisation du mécanisme ad-hoc de vérification des accusations dans le cadre de rétablissement de la confiance mutuelle, qui sera placé sous la direction d’un officier général de la République d’Angola, la RDC et le Rwanda ont demandé au président angolais, João Lourenço, médiateur désigné par l’Union africaine, de nommer rapidement l’officier général concerné, assisté par une équipe d’observateurs agolais et des officiers de liaison désignés respectivement par chacune des parties.
Reagan Ndota