Les élections doivent être organisées dans le délai constitutionnel. Aucun prétexte ne doit être usé pour priver les Congolais le droit fondamental d’élire leurs représentants et gouvernants. Nouvel Elan hausse le ton.
Porteur d’une offre politique alléchante, le parti du Premier ministre honoraire, Adolphe Muzito, est déjà prêt pour les élections de 2023. Le secrétaire général de cette formation politique, Blanchard Mongomba, met en garde le régime Tshisekedi contre toute tentative de reporter ces scrutins qui constituent une occasion pour le peuple de doter le pays des dirigeants et institutions légitimes.
Nouvel Élan n’entend nullement cautionner le glissement. Selon Mongomba, le régime Tshisekedi ne doit surtout pas utiliser le retrait de la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco) comme prétexte pour repousser les élections d’autant plus, reconnait le haut cadre du parti de Muzito, la Monusco a toujours joué un rôle important sur le plan logistique. D’ailleurs, la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC, Bintou Keita avait déjà invité le Conseil de sécurité à veiller à ce que les prochaines élections se tiennent dans le délai constitutionnel.
« Il est vrai que la Monusco sur le plan logistique, était d’un apport considérable, je crois que le gouvernement ou ceux qui ont pour mission d’organiser les élections en RDC devront être devant leurs responsabilités pour combler ce vide là, parce que de toutes les façons, la Monusco ne devait pas rester éternellement. S’il faut utiliser ce prétexte là pour dire qu’ils ne seront pas en mesure d’organiser les élections, le peuple va se comporter de la même manière qu’il s’est comporté contre ces contingents de la Monusco pour leur faire partir », a indiqué Blanchard Mongomba.
« Oui au retrait de la Monusco, l’armée doit maintenant assumer ses responsabilités »
La volonté de la population exprimée à travers des manifestations contre la Monusco doit être entendue. Nouvel Elan est favorable au retrait de la force onusienne jugée « inefficace » dans la protection des civils et la traque des groupes armés.
« … après que la population a constaté que l’efficacité sur le terrain par rapport à la mission de la Monusco pose problème, nous pensons que le peuple est souverain, il faut justement obtempérer à sa volonté et je crois que c’est ce que le régime en place vient de faire, nous prenons acte », a ajouté le secrétaire général de Nouvel Elan.
Par ailleurs, le parti de Muzito souligne que le moment est venu pour que les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) puissent assumer leurs responsabilités : faire respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale, et protéger la population.
« Nous devons être rassurés que l’armée va devoir assumer ses responsabilités constitutionnelles pour que la pacification soit effective dans la partie Est de notre pays », a martelé Blanchard Mongomba.
Lors d’un point de presse, le ministre de l’Industrie et ancien gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku a rassuré que le gouvernement « se prépare pour que la sortie de la Monusco ne constitue pas un chaos ». Selon lui , « il ne faut pas que demain ceux qui seront partis se justifient en disant qu’on avait demandé qu’ils partent et voilà les conséquences ».
Reagan Ndota