La Haut-commissaire de l’ONU aux droits humains, Michelle Bachelet, se dit « alarmée » par la reprise des hostilités en Éthiopie entre l’armée fédérale et les rebelles du Tigré.
Cette crise sécuritaire « ne fera qu’exacerber les souffrances des civils qui en ont déjà désespérément besoin », dit-elle, implorant « le gouvernement et le Front de libération du peuple du Tigré de désamorcer la situation et de cesser immédiatement les hostilités ».
Selon les Nations unies, ce conflit qui dure depuis 21 mois a fait plusieurs milliers de morts, plus de deux millions de déplacés et plongé des centaines de milliers d’Éthiopiens dans des conditions proches de la famine.
Mercredi, l’Union africaine a exprimé ses inquiétudes. Le président de la Commission de l’UA a, à cette occasion, appelé à la « cessation immédiate des hostilités ». Moussa Faki a, par ailleurs, exhorté les parties à reprendre les pourparlers pour rechercher une solution pacifique.
Réitérant l’engagement continu de l’Union africaine à travailler avec les parties en faveur d’un processus politique consensuel dans l’intérêt du pays, Faki a invité le gouvernement et les rebelles à dialoguer avec le Haut-représentant de l’UA pour la Corne de l’Afrique, l’ancien président nigérian, Olusegun Obasanjo.
« Les informations sur une reprise du conflit dans le nord de l’Ethiopie assombrit les perspectives de paix », a estimé le chef de la diplomatie de l’Union européenne Josep Borrell, appelant « toutes les parties à désamorcer la situation avant qu’elle ne dégénère à nouveau en guerre à part entière.
Reagan Ndota