Le Conseil européen, institution qui réunit les chefs d’État et de gouvernement des vingt-sept États membres de l’Union européenne (UE), apporte son soutien à l’adhésion de l’Union africaine (UA) au G20, principal forum de coopération économique internationale qui joue un rôle important dans l’élaboration et le renforcement de l’architecture et de la gouvernance mondiales sur toutes les grandes questions économiques internationales.
Réunis les 29 et 30 juin 2023 à Bruxelles, les 27 ont décidé de soutenir l’octroi d’un siège à l’UA. Jusqu’ici, l’Afrique du Sud est le seul Etat africain siégeant au G20 aux côtés l’Allemagne, l’Arabie saoudite, l’Argentine, l’Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, la Corée du Sud, les États-Unis d’Amérique, la France, l’Inde, l’Indonésie, l’Italie, le Japon, le Mexique, le Royaume-Uni, la Russie, la Türkiye et l’Union européenne.
La décision des dirigeants européens fait suite à l’engagement pris lors du sommet UA-EU de février 2022. Elle vient s’ajouter au soutien déjà exprimé par la Russie, la Chine et les USA.
« Conformément aux engagements en matière de multilatéralisme pris lors du sommet Union européenne-Union africaine des 17 et 18 février 2022, le Conseil européen soutient le renforcement de la présence de l’Union africaine dans les enceintes internationales, notamment au sein du G20 », a annoncé l’UE.
La décision des 27 a été saluée notamment par le président sénégalais, Macky Sall qui, à l’instar de son homologue congolais, Félix Tshisekedi, a milité pour l’adhésion de l’UA au G20.
« Je remercie vivement les 27 pays membres de l’UE suite à la décision unanime du Conseil européen de soutenir la candidature de l’Afrique au G20. Mes remerciements vont aussi à tous les pays membres du G20 », a-t-il déclaré.
Lors du sommet de février 2022, l’UE et l’UA avaient levé l’option de travailler ensemble pour promouvoir un multilatéralisme efficace au sein d’un ordre international fondé sur des règles, avec l’ONU en son centre.
Dans ce cadre, les deux parties avaient pris l’engagement d’œuvrer pour des positions plus convergentes dans les forums multilatéraux afin de réduire les inégalités mondiales, de renforcer la solidarité, de promouvoir la coopération internationale, de combattre et d’atténuer le changement climatique et d’améliorer la fourniture de « biens publics mondiaux », conformément à l’Agenda 2030 pour le développement durable et à l’Agenda 2063 de l’UA.
« Nous nous engageons à apporter un soutien politique pour réaliser la réforme nécessaire de l’OMC et améliorer son fonctionnement en vue de renforcer le système commercial multilatéral », avaient-elles indiqué dans leur déclaration commune, précisant qu’elles contribueront ensemble aux efforts de réforme du système des Nations unies, y compris du Conseil de sécurité.