Les opposants et acteurs de la société civile ont manifesté, ce jeudi 20 octobre 2022, pour exiger le respect de la durée (18 mois) de la transition décrétée par le conseil militaire après la mort du président Idriss Deby en avril 2021.
Ils ont rejeté la décision prise au dialogue national inclusif et souverain d’accorder deux ans de plus de transition à Mahamat Idriss Deby. La manifestation a été réprimée par les forces de sécurité. Quelques morts sont signalés.
« Ils nous tirent dessus. Ils tuent notre peuple. Les soldats du seul général qui a refusé d’honorer sa parole et aujourd’hui c’est la fin des 18 mois, voilà comment il entend installer la dynastie en tuant le peuple », a dénoncé l’opposant Succès Masra.
La France a condamné cette situation et a démenti toute implication dans cette crise.
« Des violences sont survenues ce matin au Tchad, avec notamment l’utilisation d’armes létales contre les manifestants, ce que la France condamne. La France ne joue aucun rôle dans ces événements, qui relèvent strictement de la politique intérieure du Tchad. Les fausses informations sur une prétendue implication de la France n’ont aucun fondement », a indiqué l’ambassade de France au Tchad.
Dans un communiqué, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki a appelé toutes les « parties au respect des vies humaines et des biens et à privilegier les voies pacifiques pour surmonter la crise ».
La manifestation n’a pas été autorisée par le gouvernement qui dénonce « une insurrection populaire et armée avec l’appui de forces extérieures afin de déstabiliser notre pays ».
Initialement prévue prendre fin ce jeudi 20 octobre, la transition au Tchad a été rallongée de deux ans par les participants au dialogue national.
Reagan Ndota