Le ministre d’État britannique pour le Moyen-Orient, l’Asie du Sud et les Nations Unies, Lord Tariq Ahmad qui a séjourné récemment à Kinshasa, demande à la République démocratique du Congo (RDC) et les rebelles du M23 de s’engager dans un dialogue pacifique.
La milice soutenue par le Rwanda a pris le contrôle samedi de trois localités dans l’Est de la RDC. Londres condamne cette situation et appelle à la cessation de tout soutien des pays étrangers au M23.
“La Grande-Bretagne condamne les combats et l’avancée territoriale du M23 dans l’est de la RDC. L’impact sur les civils est inacceptable. Les hostilités doivent cesser. Le soutien au M23 doit cesser. Toutes les parties doivent s’engager dans un dialogue pacifique », a déclaré Lord Tariq Ahmad.
Les autorités congolaises ont indiqué que ces derniers jours, il a été observé une arrivée massive des éléments de l’armée rwandaise pour appuyer les « terroristes du M23 » en vue d’une offensive générale contre les positions de l’armée loyaliste.
Kiwanja, Rutshuru-Centre et Rumangabo sont tombés samedi entre les mains des rebelles. Pour le gouvernement de la RDC, « cette offensive du M23 appuyée par l’armée rwandaise vient de porter un énième coup aux processus de paix de Nairobi et de Luanda engagés depuis plusieurs mois ».
Ainsi, la RDC a décidé d’expulser l’ambassadeur du Rwanda en poste à Kinshasa, Vincent Karega.
Kinshasa reproche à Kigali notamment le mépris teinté d’arrogance vis-à-vis tant du processus de Nairobi et de Luanda que des recommandations de la Communauté internationale plus précisément des Nations unies (ONU), de l’Union africaine (UA), de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE), de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et des partenaires bilatéraux exigeant unanimement la cessation d’activités terroristes du M23 et de tout appui extérieur à lui, son retrait sans délai ni condition des localités congolaises occupées et le retour immédiat des populations déplacées.
Reagan Ndota