A quelques jours de la reprise des pourparlers de Nairobi sur la paix dans l’Est de la RDC, l’opposant congolais Martin Fayulu rejette toute forme de dialogue avec les rebelles du M23.
Pour le président de l’Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDé), la communauté internationale « ne peut pas demander à la RDC de dialoguer avec le M23, encore qu’ils ne sont pas Congolais, pendant que le Rwanda refuse de dialoguer avec les FDLR et l’Ouganda avec les ADF ».
Au regard de la violation de l’intégrité territoriale de la RDC, Martin Fayulu laisse entendre que le Conseil de sécurité des Nations unies doit formellement condamner le Rwanda et l’Ouganda et leur demander de retirer leurs troupes de la RDC.
« Cette agression est, en effet, une violation grave de la Charte des Nations unies. Il faut en outre trouver une solution immédiate dans le sens d’éloigner les FDLR et les ADF de la RDC. Il faut enfin mettre un terme au mandat actuel de la MONUSCO et la remplacer par une nouvelle mission qu’on appellerait ONURDC (Opération des Nations-Unies en RDC) avec un mandat offensif de rétablissement de la paix et de maintien de l’intégrité territoriale de la RDC », a-t-il dit au cours d’un point de presse tenu, ce mercredi 16 novembre 2022, à Kinshasa.
Fayulu estime que le processus de Nairobi, initié par les chefs d’Etat de la Communauté de l’Afrique de l’Est, est un « processus de validation de nouvelles frontières des territoires conquis en RDC par le Rwanda ».
« Dans cette combine de Nairobi, il est prévu que M. Tshisekedi ramène un accord de cessez-le-feu qui, malheureusement, aura consacré l’occupation. C’est ce que j’appelle le fait accompli d’occupation. Et, c’est cela le vrai but de cette guerre. En effet, Monsieur Tshisekedi a signé de nombreux accords avec les pays qui nous agressent et aucun de ses accords n’a été révoqué », a-t-il dénoncé.
Le leader de l’ECiDé alerte que la situation que traverse la RDC est « grave ». « Il y a péril en la demeure », fait-il remarquer, prévenant que « si nous n’y prenons garde, nous risquons d’être les derniers congolais à avoir vécu en RDC dans ses frontières actuelles ».
Reagan Ndota