L’Union européenne (UE) a annoncé, ce mercredi 30 novembre 2022, avoir décidé de mettre en place un financement de 500.000 euros (520.000 Usd), pour soutenir une intervention humanitaire en faveur des personnes déplacées internes dans les provinces du Mai-Ndombe et du Kwilu.
Selon l’UE, ce financement humanitaire d’urgence donne la priorité aux transferts en espèces à usages multiples afin de répondre aux besoins les plus essentiels des populations concernées en matière de nutrition et de sécurité alimentaire.
« Les besoins des déplacés en matière de protection et de santé, y compris le soutien psychosocial, seront également financés. L’action sera mise en œuvre par Caritas, partenaire humanitaire de l’UE, sur une période de 4 mois », a expliqué l’ambassade de l’UE en RDC.
Les provinces du Maï-Ndombe et du Kwilu connaissent depuis juin 2022 des confrontations violentes et des exactions à l’encontre des populations locales. Le conflit est parti de la zone de Kwamouth, puis s’est étendu vers la zone de Bandundu et du Kwilu.
Selon les Nations Unies (OCHA), en novembre 2022, plus de 55 000 personnes étaient déplacées à l’intérieur du pays en raison de ces confrontations. Parmi elles, 30 000 ont un besoin urgent d’aide humanitaire. Ces personnes déplacées sont réparties dans le Mai-Ndombe, le Kwilu, le Kwango et la ville de Kinshasa. Plus de 2 600 personnes ont aussi cherché refuge au Congo-Brazzaville.
Mardi, la réunion de sécurité présidée par le Premier ministre, Sama Lukonde, a passé également en revue la situation dans le Grand Bandundu, particulièrement à kwamouth, notamment les efforts fournis à cet effet par le président de la République et d’autres questions importantes liées à la sécurité, a expliqué le porte-parole du gouvernement.
« Il a été aussi question de la situation à kwamouth, notamment les efforts qui sont en cours au niveau du président de la République pour voir dans quelle mesure recourir notamment aux autorités traditionnelles dans les efforts qui sont faits pour que la paix puisse revenir. Il a beaucoup été question de justice. Vous avez vu que nous avons été rejoints par l’auditeur général des Forces armées, parce qu’il y a des actes qui ont été posés que ce soit au front dans le Nord-Kivu, que ce soit à kwamouth par les hommes en uniforme et ceux-là répondront de leurs actes devant les chambres foraines pour montrer évidemment qu’il y a la justice qui se fait pour dissuader ceux qui vont penser se méprendre dans les comportements répréhensibles », a indiqué Patrick Muyaya.
Le gouvernement souligne qu’il y aura des chambres foraines à Masambio, Kwamouth et Bandundu pour être sûr que tous ceux qui ont été responsables de ces actes répondent devant la justice.
Reagan Ndota