Les libertés fondamentales en danger au Congo ! L’administration Tshisekedi sape l’Etat de droit et la démocratie. La « haute hiérarchie » a décidé d’annuler le meeting du parti Nouvel Elan programmé samedi 10 décembre 2022, à Camp Luka dans la commune de Ngaliema, à Kinshasa, a dit le commandant de la police aux cadres du parti de Muzito, justifiant cette décision par l’adresse à la nation du président Tshisekedi.
Selon l’officier de la PNC, aucune activité ne peut se tenir le jour où le chef de l’Etat fait son discours (sur l’état de la nation). « Même quand vous serez démain président de la République, je ne suis pas certain que vous allez accepter que lorsque vous parlez quelque part qu’il y ait quelqu’un d’autre qui fasse un meeting », a-t-il dit au secrétaire général de Nouvel Elan, Blanchard Mongomba.
Autorisé pourtant par l’autorité urbaine, ce meeting de mobilisation contre l’agression rwandaise a été empêché alors que la mise en place était déjà terminé et les militants présents sur le lieu.
« En principe, l’autorité aurait dû écrire pour nous dire que cette date là, vous ne pouvez pas (organiser le meeting), mais jusqu’hier, on était en contact avec tous les responsables, on nous a laissé entendre qu’on devrait organiser l’activité », regrette B. Mongomba.
Une décision qui viole la Constitution
Alors que « tous les Congolais sont égaux devant la loi et ont droit à une égale protection des lois (article 12) et que « la liberté de manifestation est garantie (article 26), la « haute hiérarchie » et la police inventent une autre disposition qui interdit la tenue d’un meeting le jour où le président fait un discours.
« Puisque le chef de l’Etat parle aujourd’hui, il n’y a que lui qui peut parler, je ne pense pas que c’est ce que dit la constitution. C’est vrai que le chef de l’Etat a droit de parler par rapport à ses obligations, nous aussi, on est une structure privée, on ne représente pas l’Etat. C’était un meeting privé devant la base. Malheureusement, C’est ça l’Etat de droit et la démocratie dans notre pays », a fustigé le secrétaire général de Nouvel Elan.
Le commandant de la police de Camp Luka a par ailleurs souligné que « ce n’est pas à la police de refuser la tenue d’un meeting. La police ne fait que recevoir des ordres émanant de la hiérarchie ».
Ce meeting avait pour but de sensibiliser sur les 10 recommandations de Nouvel Élan pour mettre fin à la guerre dans l’Est du pays et vulgariser l’offre politique du parti dans son volet foncier (titrisation des terres).
« Nous sommes en train de sensibiliser, le pays est agressé. Il y a les ennemis de la République qui sont là et le message d’aujourd’hui, est un message de mobilisation, de sensibilisation de sorte que notre peuple soit préparé pour que nous puissions faire face à l’agresseur », a martelé Blanchard Mongomba.