Le groupe d’experts de l’ONU a assuré lundi que la couche d’ozone devrait se reconstituer dans les quatre décennies à venir et l’élimination progressive à l’échelle mondiale des substances chimiques nocives pour l’ozone contribue déjà à l’atténuation du changement climatique.
La couche d’ozone ou ozonosphère est la partie de la stratosphère de la Terre qui contient une quantité relativement importante d’ozone. À haute altitude, elle absorbe la plus grande partie du rayonnement solaire ultraviolet dangereux pour les organismes.
Le rapport d’évaluation quadriennal sur les substances qui appauvrissent la couche d’ozone du groupe de l’évaluation scientifique du Protocole de Montréal parrainé par les Nations unies, confirme que l’élimination progressive de près de 99 % des substances interdites qui détruisent l’ozone a permis de préserver la couche d’ozone et contribué de façon notable à sa reconstitution dans la haute stratosphère et à une diminution de l’exposition humaine aux rayons ultraviolets (UV) nocifs du soleil.
« Selon le dernier rapport quadriennal, la reconstitution de la couche d’ozone est en bonne voie, ce qui est une nouvelle fantastique. On ne saurait trop insister sur l’impact du Protocole de Montréal sur l’atténuation du changement climatique. Au cours des 35 dernières années, le Protocole est devenu un véritable fer de lance de la défense de l’environnement », a déclaré Meg Seki, secrétaire exécutive du secrétariat de l’ozone du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).
Après s’être penché pour la première fois sur les technologies innovantes telles que la géo‑ingénierie, le groupe d’experts met aussi en garde contre les effets indésirables que ces dernières pourraient avoir sur la couche d’ozone.
Les experts sont convaincus que si les politiques actuelles restent en place, la couche d’ozone devrait retrouver les valeurs de 1980 (avant l’apparition du trou dans la couche d’ozone) d’ici environ 2066 au-dessus de l’Antarctique, 2045 au-dessus de l’Arctique et 2040 dans le reste du monde.
Les variations de la taille du trou dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique, notamment entre 2019 et 2021, ont été largement influencées par les conditions météorologiques. Néanmoins, la superficie et la profondeur du trou d’ozone au-dessus de de l’Antarctique diminuent lentement depuis l’an 2000.
Petteri Taalas, le secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), a laissé entendre que la réussite enregistrée dans l’élimination progressive des substances chimiques destructrices de l’ozone montre ce qui peut et doit être fait, de toute urgence, pour abandonner les combustibles fossiles, réduire les gaz à effet de serre et limiter ainsi la hausse des températures.
Reagan Ndota