Après des manifestations populaires organisées à Goma, au Nord-Kivu, contre la Force régionale de l’EAC, jugée « inopérante et passive » face aux avancées de la coalition M23-RDF, le gouvernement central a rassuré la population que « la question sécuritaire est prise en charge ».
Le Premier ministre congolais a dirigé mardi une réunion de sécurité, qui a connu la participation notamment du ministre de la Défense et des officiers supérieurs militaires. L’exécutif qui dit comprendre la frustration et la colère des populations, précise cependant que, « recourir à la violence, c’est faire le jeu de l’ennemi », parce que, souligne le porte-parole du gouvernement « nous sommes dans un contexte où sûrement qu’il y a déjà l’infiltration ».
« Il ne faudrait pas que des actes puissent être commis et être collés à la population qui risque d’envenimer la situation qui est déjà difficile. Mais, des dispositions sont prises notamment aujourd’hui vous avez vu qu’il y a eu un fort déploiement de la garde républicaine dans la ville pour dissuader toute tentative qui viserait à créér des conditions ingérables dans la ville de Goma. C’est l’occasion de lancer à nouveau un appel au calme au nom du gouvernement de la République. La question sécuritaire est prise en charge », a indiqué Patrick Muyaya.
Au sujet de l’attaque survenue dans la soirée de mardi contre un convoi de la Monusco, le gouvernement a assuré qu’ un suivi étroit sera fait.
« Nous avons appris malheureusement que ce soir, il y a eu un incident, une attaque sur un convoi humanitaire. Les circonstances pourront être élucidées bientôt mais on a appris que trois compatriotes ont perdu la vie. C’est encore une nouvelle qui nous fait mal et pour laquelle le gouvernement, en tout cas, avec le gouvernement provincial va faire un suivi étroit parce que c’est un incident qui est consécutif à un convoi de la Monusco qui se déplaçait », a souligné la même source.
La réunion de sécurité s’est penchée également sur la sécurisation de la population en Ituri ainsi que la mission de pacification dans le Maï-Ndombe, précisément à kwamouth.
Reagan Ndota