Dédié à la recherche de solutions visant à protéger les forêts tropicales, One Forest Summit organisé les 1er et 2 mars 2023 à Libreville, au Gabon, a été une occasion pour le Premier ministre de la RDC de dénoncer les menaces sécuritaires qui planent notamment sur les parcs nationaux situés dans l’Est du pays, à la suite de l’agression rwandaise.
Jean-Michel Sama Lukonde a appelé la communauté internationale à soutenir les efforts déployés par son pays afin de restaurer la paix et la sécurité dans cette partie du territoire congolais car, souligne-t-il, les espèces protégées ont besoin d’évoluer dans les espaces où il y a la paix.
« Nos parcs aujourd’hui sont menacés, notamment les parcs que nous avons à l’Est de la République démocratique du Congo avec du braconnage, parce que nous avons cette insécurité aggravée par le mouvement du M23, appuyé par le Rwanda. Et nous estimons que ces questions-là doivent être aussi prises en compte ici. Nous avons rappelé que pour les différents processus dans lesquels nous sommes engagés, nous devons avoir le soutien de tous en vue de ramener la paix dans cette partie de la République démocratique du Congo, qui a tant souffert de les affres de cette guerre injuste qui est imposée depuis maintenant plusieurs années », a-t-il dit à la presse au terme de sa participation à ce sommet.
Aux côtés de la communauté scientifique, de la jeunesse africaine, des chefs d’entreprises, des populations autochtones, et des dirigeants de l’UNESCO, de l’UICN, du Fonds pour l’environnement mondial et du Fonds vert pour le climat, le Premier ministre congolais a participé aux échanges, notamment sur la protection des forêts, la biodiversité, le développement économique sur base de l’agro-foresterie et le financement innovant.
« Nous avons fait entendre notre voix sur les différentes questions. Nous estimons qu’il faut beaucoup plus d’interactions entre les scientifiques, les politiques à adapter avec les autorités politiques du pays mais aussi avec les autres acteurs notamment les ONG et les privés qui œuvrent dans le secteur environnemental. Nous avons rappelé la feuille de route qui avait été donnée à Yangambi qui doit être prise en compte dans la suite des discussions qui se font dans le secteur environnemental, étant donné que c’est entré dans le cadre de la Precop 27″, a expliqué.
L’une des retombées de ce sommet co-organisé par le Gabon et la France est le financement de 100 millions d’euros promis par le gouvernement français pour améliorer les actions de préservation des forêts et de la biodiversité dans le Bassin du Congo.