Déchirée par les conflits armés depuis plus de deux décennies, la région des Grands Lacs peine toujours à se stabiliser. Les différentes initiatives régionales et internationales n’ont pas parvenu à pacifier cette partie de l’Afrique. En RDC par exemple, plus de 5,8 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays par le conflit alimenté notamment par le Rwanda.
Face à la persistance de cette crise, la France et le Royaume-Uni veulent intensifier leurs efforts pour le retour d’une paix durable dans la région des Grands Lacs.
Le président français, Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, qui se sont entretenus jeudi à Paris, ont réaffirmé la contribution essentielle de leur partenariat de défense et de sécurité à la sécurité internationale et leur engagement commun à œuvrer ensemble en faveur de la paix, de la stabilité et de la prospérité, notamment dans cette partie du continent africain.
« En Afrique, la France et le Royaume-Uni intensifieront leurs efforts conjoints pour accompagner le renforcement de la souveraineté et des institutions démocratiques des partenaires africains. Ils soutiendront en particulier les pays confrontés à la présence et à l’influence déstabilisatrice d’acteurs malveillants, terroristes et criminels. Ils renforceront leur coopération dans divers domaines dans le Sahel, le golfe de Guinée, le bassin du lac Tchad et les Grands Lacs et l’Afrique de l’Ouest ainsi que la coordination sur la Corne de l’Afrique, y compris la sécurité alimentaire pour la région, l’adaptation au climat et le développement », peut-on dans leur déclaration conjointe.
Actuellement, l’Est de la RDC est victime de l’agression rwandaise. L’armée du Rwanda, opérant aux côtés des rebelles du M23, occupe quelques localités dans la province du Nord-Kivu. Les experts onusiens ont confirmé les interventions des RDF sur le sol congolais. Le gouvernement congolais a, face à cette situation, appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à sanctionner le pays de Paul Kagame pour violation du droit international.
Paris et Londres se disent déterminés à approfondir leur engagement commun pour défendre les principes inscrits dans la Charte des Nations unies et un ordre international fondé sur des règles.
Par la même occasion, ils se sont engagés à renforcer leur coopération sur les crises internationales et régionales, notamment celles à l’ordre du jour du Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU).
Les deux pays ont réitéré leur engagement commun, en tant que membres permanents du CSNU, à la réforme de cet organe, y compris l’élargissement des catégories de membres permanents et non permanents, qui comprend une représentation africaine permanente.